Saint-Béat-Lez où quand l’art rencontre l’écologie. Du 1er au 22 juin 2025, la vallée de Saint-Béat-Lez devient un foyer d’effervescence artistique et écologique à l’occasion de la deuxième édition de « Arts, Culture, Environnement », une manifestation qui lie création, sensibilisation et engagement pour le vivant. À travers expositions, performances, conférences et rencontres, artistes et publics se rejoignent autour d’une ambition commune : remettre la biodiversité au cœur de nos vies.
Un mois de création engagée
La programmation, orchestrée par l’association Créagir pour le Vivant, s’articule autour de plusieurs temps forts. La résidence Livre d’artiste, qui réunit huit créateurs — parmi lesquels Yvon Bescond, Geneviève Couret, ou encore Chantal Kayser — se tient quotidiennement au Moulin des Arts de Saint-Béat, transformé pour l’occasion en atelier vivant. Ces artistes travaillent la matière, les mots, la couleur en dialogue avec la nature, donnant naissance à des œuvres hybrides, à la frontière de la contemplation et de l’alerte.
Le grand vernissage, prévu le 31 mai, marque le lancement festif de l’événement, dans une atmosphère de partage et d’expérimentation. À cette dynamique s’ajoutent des moments singuliers comme le Tiers-lieu écoresponsable (7 juin), la performance « La sculpture dans tous ses états » (14 juin), ou encore « Et si le goût était dans la nature », rencontre insolite entre art culinaire et biodiversité (21 juin), animée par l’artiste-cuisinier Jean-Pierre Delsol.
Quand la biodiversité nous nourrit, nous soigne, nous inspire
En parallèle, l’exposition « La biodiversité nous nourrit » permet de rappeler combien les écosystèmes nous sont essentiels, bien au-delà de leur simple beauté. Ils fournissent quotidiennement de l’eau douce, de la nourriture, des matières premières, et des substances médicinales. Sans toujours le réaliser, nous vivons grâce à cette diversité du vivant : nous mangeons biodiversité, nous nous habillons biodiversité, nous nous soignons biodiversité.
Les exemples sont concrets. Le pastel des teinturiers, surnommé « or bleu de Toulouse », en est un parfait symbole. Cultivée dans le pays de Cocagne, cette plante offre une teinture utilisée depuis des siècles dans l’industrie textile. L’eau douce, quant à elle, est purifiée naturellement par les milieux humides et les forêts, avant d’être redistribuée dans nos foyers. Le bois, la laine, le coton, le cuir ou encore les molécules thérapeutiques issues de plantes ou bactéries, constituent d’autres trésors issus des écosystèmes.
Or, cette richesse est aujourd’hui menacée. L’érosion de la biodiversité, provoquée par l’agriculture intensive, la pollution, la destruction des habitats ou le changement climatique, met en péril les fondements mêmes de notre subsistance. En cela, la manifestation de Saint-Béat-Lez ne se contente pas d’émerveiller ; elle interpelle.
Créer pour alerter, relier pour agir
Ce projet artistique et culturel se distingue par sa volonté de réunir les disciplines, de croiser les regards et d’encourager les transitions. Il montre que l’art peut être un outil de médiation puissant pour reconnecter les individus à la nature, à travers une approche sensible, immersive, souvent poétique, parfois critique.
Ce faisant, l’événement s’inscrit dans une réflexion plus large sur nos modes de vie et notre rapport au territoire. Il propose d’envisager d’autres récits, d’autres imaginaires, d’autres manières d’habiter le monde. Car c’est aussi cela que raconte la biodiversité : une pluralité de formes, de relations, d’équilibres subtils à préserver.
Cette édition 2025 d’Arts, Culture, Environnement propose bien plus qu’un programme artistique : elle esquisse une nouvelle façon d’être au monde, où l’art devient un levier pour une écologie culturelle, sensible et collective.
Bonjour
Je suis, Sylvie Morais, responsable et présidente de l’association Créagir pour le vivant
Votre article est … excellent… vous avez tellement bien compris notre projet, nos intentions notre sensibilité. Je tenais à vous dire merci pour la justesse de votre propos.
Samedi je fais une table ronde sur la recherche-création. Particulier au Québec.
Il est important de mettre de l’avant les 3 responsables de l’association: Geneviève Couret, Yvon Bescond , Sylvie Morais
Restons en contact?
Sylvie Morais
creagirpourlevivant@gmail.com