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SoBio c’est Carrefour, Garden Gourmet c’est Nestlé, comment s’y retrouver ? Les comptoirs de la bio c’est Intermarché, BioCBon c’est aussi Carrefour, les thés bio Honest Tea c’est Coca-Cola. Les géants de l’agroalimentaire et de la distribution rachètent à tour de bras des entreprises et des marques engagées dans la bio. Alors que les scandales s’enchainent autour de leurs marques mondiales de l’agroalimentaire comme Buitoni, Ferrero, Nestlé, … les multinationales de l’alimentation changent de stratégie. Fini les marques mondiales, les géants de l’agroalimentaire, jouent maintenant la carte locale, bio et éthique. Pour coller au plus près des attentes de certains consommateurs, des firmes comme Nestlé se débarrassent de marques bien connues comme Herta ou Mousseline. Elles rachètent ensuite ou créent de nouvelles marques plus écoresponsables, sans jamais revendiquer la propriété pour ne pas effrayer les consommateurs, et brouiller les pistes. Alors comment s’y retrouver quand on veut faire ses courses de manière plus écoresponsable ?

L’argent avant les gens

La succession des contaminations dans les usines agroalimentaires témoignent d’une cupidité sans limite de ces multinationales. Mais le pire est peut-être à venir. Car plutôt que d’être ébranlées par les nouveaux enjeux écologiques et environnement, ces multinationales voient devant elles de nouvelles opportunité de croissance. Il est très facile pour ces firmes mondiales de pivoter au grès des tendances de la consommation. Si une marque est ébranlée par un scandale sanitaire, il suffit de la revendre ou de la rebrander. Quand une marque témoigne d’un monde passée, comme Herta, on la revend (Nestlé). Herta Végétal pourrait avoir du succès en surfant sur les régimes végétariens ou flexitariens ? On l’habille en futur champion du végétal, Garden Gourmet. Avec l’argent tout est possible, mais toujours au détriment de l’intérêt commun et collectif. Il y a fort à parier que l’on verra bientôt Nestlé vendre sa marque Buitoni.

Pour vivre plus riches vivons cachés

C’est un peu le nouveau crédo des multinationales de l’agroalimentaire et de la grande distribution. Quand Biocoop ramait pour valoriser et encourager toute une filière de production bio, locale et éthique, les géants comme Carrefour, Leclerc ou Auchan regardaient (et se marraient) de loin. Mais quand ce marché a commencé à décoller avec le soutien de nouveaux consommateurs, ces mêmes champions du greenwashing, ont discrètement pris possession de nouvelles enseignes. Une stratégie maline quand on sait que peu de consommateurs s’intéressent finalement à l’origine des produits qu’ils consomment. En remplissant un panier de courses chez So.Bio on pourrait avoir le sentiment de consommer mieux. C’est en partie vrai. Mais in fine, on vient réalimenter un secteur de la grande distribution qui reproduira ses schémas. Un produit bio, ce n’est pas juste un label. Un produit bio respecte déjà mieux son environnement. Mais un produit bio, c’est aussi un producteur, un modèle social à respecter. Une éthique, ce gros mot dans la grande distribution. Et là Leclerc, Carrefour, Nestlé, Coca-Cola, L’Oréal, Auchan, ne sont pas près de changer. Mais, si l’on veut inverser la tendance du réchauffement climatique, c’est à nous de les déstabiliser pour espérer sauver notre environnement. Une enseigne comme Biocoop est encore capable de discernement en sortant de ses rayons des marques tombées aux mains des multinationales, comme Logona désormais dans le giron de L’Oréal.

SoBio c’est Carrefour Garden Gourmet c’est Nestlé, comment s’y retrouver ?

SoBio, et BioCBon c’est Carrefour. Garden Gourmet c’est Nestlé. Les comptoirs de la bio c’est Intermarché. Bjorg, Alter Eco et Bonneterre un fond d’investissement. Le grand marché – Frais d’ici des milliardaires derrière Xavier Niel. Les magasins bio Naturalia c’est le groupe Casino. Bref, la liste sera trop longue. Mais c’est à nous d’être vigilant pour ne pas tomber dans le panneau de ces géants destructeurs.