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Pour les ministres faire tourner les moteurs ou tomber la cravate ? Tandis qu’en France, les ministres laisser tourner leur voiture avec chauffeur pendant le conseil des ministres pour retrouver une voiture à bonne température avec la climatisation, le Premier Ministre espagnol tombe la cravate. Ce vendredi 29 juillet 2022, Pedro Sánchez se présente à la conférence de presse sans cravate. Pendant ce temps, à l’Assemblée Nationale française on s’écharpe sur le port du costume et de la cravate. Tout ceci n’est que symbolique, mais c’est souvent de la symbolique que démarre les grandes causes. En Espagne, le premier ministre Pedro Sánchez, tombe la cravate pour annoncer un plan de réduction de la consommation d’énergie. Même si la motivation est économique et géopolitique avec la guerre en Ukraine, elle pourrait bien rejoindre la cause des enjeux du réchauffement climatique. La sobriété arrive par la guerre, et non pas par l’écologie.



Les voitures des ministres à l’arrêt mais avec le moteur et la climatisation en marche

Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas, selon la macronie. Mais force est de constater que l’écologie n’est vraiment pas ancrée dans les habitudes de nos élus et ministres. Et ce n’est pas Christophe Béchu qui va sensibiliser et mobiliser. Alors que des millions de français limitent leur déplacement soit pour des raisons économiques, soit pour des raisons écologiques, les ministres de la république brûlent du gazole pour climatiser des voitures vides. Dans la cour de l’Elysée, ces voitures à l’arrêt, moteur et climatisation en marche ne choquent finalement personne. Alors que la première ministre Élisabeth Borne demande aux ministères et aux administrations «l’exemplarité» en matière de sobriété énergétique, on voit bien là l’écart entre l’intention et des habitudes  bien ancrée. Pire encore le 14 juillet dernier, Emmanuel Macron annonçait un vaste «plan de sobriété énergétique». Avec ce plan il demande aux Français de faire la «chasse au gaspillage énergétique» pour «consommer moins». Alors que pour beaucoup de français la cause environnementale n’existe pas, nos dirigeants fournissent les arguments pour ne rien changer.



Le combat passéiste du costume cravate à l’assemblée

Pas loin de là, à l’Assemblée Nationale, les représentants du peuple s’écharpent sur le port du costume cravate dans l’hémicycle. Un combat d’arrière garde quand le réchauffement climatique devrait nous imposer encore plus de sobriété. Un peu plus loin de là, chez nos voisins espagnols, le premier ministre demande à tomber la cravate pour réaliser des économies d’énergie. Là encore ce n’est pas la crise écologique qui amène ces mesures, mais si par le biais des économies d’énergie des habitudes changeaient ce serait tout de même bon pour la planète in fine. C’est dans ce contexte  d’abandon de la cravate en Espagne que le télétravail des fonctionnaires est ainsi encouragé afin de limiter la climatisation dans les bâtiments publics. Le gouvernement espagnol annoncera d’autres mesures d’économie d’énergie ce lundi 1er août.



Pour les ministres faire tourner les moteurs ou tomber la cravate ?

La sobriété n’est clairement pas pour demain. Et ce n’est pas non plus nos dirigeants qui vont montrer l’exemple tant leurs privilèges indues ne prévoient aucune concession.