(Last Updated On: )

Avec le tandem Macron Béchu l’écologie passe à la trappe du nouveau quinquennat. Le sixième ministre de l’écologie de Macron en cinq ans est plus connu comme « la bétonnière du 49 » que pour son engagement dans des luttes écologistes. Son surnom lui vient des jeunes insoumis d’Angers, le constat de l’écologiste Sandrine Rousseau. Autant dire que le maire d’Angers, bien ancré chez les Républicains (avec le très libéral Alain Madelin notamment) avant de rejoindre Edouard Philippe et Horizons, n’inspire pas l’enthousisame et l’espoir pour lutter contre le réchauffement climatique. La France condamnée à plusieurs reprises pour son inaction écologique pourrait continuer de porter son bonnet d’âne en la matière. Le candidat Macron et ses ambitions écologiques resteront des promesses de campagne. Une réélection n’a pas de prix ! Même pas l’engagement pour les générations futures. Le pouvoir, l’argent et la carrière avant tout.

Christophe Béchu du bleu marine au vert pâle, très pâle

D’un côté trois ans selon le GIEC pour réagir face au réchauffement climatique, de l’autre cinq ans de politique pour conforter le pouvoir de la Macronie et de ses intérêts économiques court-termistes. C’est en tout cas la mission dévolue au nouveau ministre de l’écologie qui profite de l’éviction d’Amélie de Montchalin, furtive et « fake » à ce poste. Christophe Béchu, numéro deux d’Horizons se mobilise plus facilement contre le mariage pour tous, que pour s’engager contre interdiction des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles. Un positionnement assumé pour pérenniser l’entente de la Macronie avec le Rassemblement National.

Alors l’urgence climatique pourrait bien devoir attendre cinq ans de plus. Des années que l’on a évidemment pas. Son collègue à l’économie prépare déjà un plan initialement destiné à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens. Mais qui devrait surtout faire les affaires de la grande distribution comme le champion du greenwashing Leclerc. Ainsi, le poulet brésilien ou polonais devrait continuer de garnier les rayons des supermarchés. Alors qu’ailleurs des villages sont contraints de développer des nappes fréatiques artificielles. Ou d’autres déplacent leur camping face à la montée des eaux. Questions de priorités …

Avec le tandem Macron Béchu l’écologie passe à la trappe du nouveau quinquennat, alors qu’il y aurait tant à faire pour se donner une chance de préserver notre environnement.

Nous Citoyens !

L’espoir envolé d’une action climatique majeure impulsée par les dirigeants politiques, c’est encore à nous Citoyens de lutter avec nos petits moyens. En priorité militons dans nos assiettes et nos placards. Pour une consommation responsable et économique, loin des supermarchés, produits bio, bruts, et locaux. Loin de la ritournelle du bio plus cher, il faut repenser sa consommation dans la globalité. Plutôt que des nuggets de poulets brésiliens, moins de viande, mais du poulet local cuisiné avec des légumes bio. A place du dernier gadget bidon de Lidl ou de Centrakor, rien ou rien ou sinon d’occasion. Plutôt que du dentifrice chimique à prix d’or, un dentifrice en poudre local. Pourquoi un nième t-shirt ou de nouvelles sneakers fabriqués en Chine ? Un café en grain bio moulu à la main dans un moulin ou une capsule en aluminium et sa cafétière à prix d’or ? Entre le léger surcoût dans les courses du quotidien et les économies d’un mode de vie plus minimaliste, les économies seront au rendez-vous. Il ne faut pas se cantonner à regarder sa note à la Biocoop. Mais plutôt regardez les économies que l’on peut faire pour compenser, et surtout limiter notre impact sur l’environnement.