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Pourquoi un tel attachement viscéral au ticket de caisse ? La difficile disparition des tickets de caisse papier pour des consommateurs qui s’accrochent désespérément à ce bout de papier qui finira bien souvent parterre sur le parking du supermarché, au fond d’une rivière ou de l’océan emportant avec lui le souvenir de l’achat d’une boite de biscottes et d’un tube de dentifrice. Si depuis le 1er août 2023, l’impression du ticket de caisse n’est plus automatique, la pratique reste pourtant courante. Dans la plupart des supermarchés on entend encore trop souvent « voulez-vous votre ticket de caisse ? ». Une invitation à l’impression qui conduit généralement à l’édition d’un ticket de caisse tellement réconfortant pour les consommateurs. Des consommateurs qui réagissent souvent vivement si on leur rappelle que l’édition du ticket de caisse n’est plus une obligation. Mais alors pourquoi un tel attachement à ce petit bout de papier ?

Que dit la loi sur la fin de l’impression automatique du ticket de caisse ?

Depuis le 1er août et la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020 l’édition des tickets de caisse n’est plus automatique. Ainsi pour obtenir un ticket de caisse le consommateur doit en faire la demande.

Il existe des cas où l’impression du ticket de caisse reste automatique :

  • les tickets de caisse ou autres documents de facturation remis aux consommateurs sur lesquels sont mentionnées l’existence et la durée de la garantie légale de conformité, par exemple, lors de l’achat d’appareils électroménagers ou de téléphonie,
  • le cas où la règlementation impose la remise au consommateur d’un ticket, par exemple : les produits qui doivent être pesés, les prestations de service dont le montant est supérieur à 25 euros ou encore, les prestations dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration,
  • les opérations de paiement par carte bancaire annulées ou n’ayant pas abouti,
  • certains tickets émis par des automates, comme les tickets de péage ou de parking.

Pourquoi la disparition du ticket de caisse ?

Chaque année, on imprime en France de près de  12,5 milliardsde tickets de caisse. L’objectif de la loi est de limiter les déchets sur des opérations de paiement bien souvent désormais virtuelles. De plus les tickets de caisse expose les consommateurs à des substances dangereuses présentes sur ces petits bouts de papier. Supprimer les tickets de caisse c’est aussi lutter contre la pollution visuelle de ces tickets qui terminent généralement parterre sur les parkings des supermarchés, accrochés sur des haies aux alentours, ou au fond des rivières.

Pourquoi un tel attachement viscéral au ticket de caisse ?

L’argument principal des consommateurs est de pouvoir détecter des erreurs à l’encaissement. Et oui le client guette les erreurs en sa défaveur, mais ne revient jamais signaler une erreur en sa faveur. C’est toute la magie de cette crise de confiance, car c’est avant tout une question de confiance. En caisse, on assiste à des discussions surréaliste entre des consommateurs inquisiteurs et du personnel qui travaille souvent dans des conditions très difficile. Qui se souvient encore de ces premières lignes si essentielles pendant la crise sanitaire ? D’autres guettent le banquier. C’est bien connu à chaque opération le banquier saisit manuellement le montant qui sera débité sur le compte bancaire. Bien sûr les banques sont des monstres assoiffés d’argent, mais les opérations de monétiques restent des processus automatisés et sécurisés. Et finalement qui en rentrant chez lui vérifie vraiment ces lignes de ticket ?

Et l’écologie dans tout cela ?

Les citoyens s’inquiètent du réchauffement climatique, mais le consommateur refuse de renoncer à son petit bout de papier plein d’encre à son passage en caisse. Même dans les magasins bio comme Biocoop, les consommateurs réclament leur ticket. Il faut dire que même dans ces enseignes spécialisées les consommateurs limitent et calculent leur engagement à quelques produits. Très rares sont ceux qui choisissent clairement de bannir les supermarchés et d’abonner l’édition des tickets de caisse. Comme on dit vulgairement on n’a pas le c.. sorti des ronces.