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Vous n’avez jamais travaillé et vous souhaitez savoir quelles sont les aides qui sont mises en place pour vous aider ? On vous explique tout. 

Les aides de l’ASPA

Le montant de la retraite pour une personne qui n’a jamais travaillé en France dépend principalement des aides sociales, car une personne n’ayant jamais travaillé ne pourra percevoir de cotisation pour une retraite de base ou complémentaire. 

L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est l’une des principales aides disponibles. L’ASPA est destinée aux personnes de plus de 65 ans ayant de faibles ressources. En 2024, le montant maximum de l’ASPA est de 961,08 € par mois pour une personne seule et de 1 492,08 € par mois pour un couple. Ce montant est réduit si le bénéficiaire dispose d’autres revenus.

Pour bénéficier de l’ASPA, une condition est indispensable : résider en France de manière stable et régulière. Les non-résidents n’y sont donc pas éligibles.

En plus de l’ASPA, une personne qui n’a jamais travaillé peut bénéficier d’autres aides sociales comme l’aide au logement, l’aide médicale d’État, ou encore l’aide sociale départementale. Ces aides sont souvent soumises à conditions de ressources. 

L’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF)

Dans certains cas, les parents qui n’ont jamais travaillé, ou qui ont choisi de réduire ou de cesser totalement leur activité professionnelle pour élever leurs enfants, peuvent être rattachés gratuitement au régime général de retraite par la CAF et ainsi valider des trimestres. Dans le cas où vous auriez consacré votre temps à vous occuper d’un parent ou d’un proche en situation de handicap, vous pouvez aussi profiter du dispositif Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF).

Vous pouvez bénéficier de ce dispositif si vous êtes ou avez été dans l’une des situations suivantes :

  • Vous n’avez pas travaillé (momentanément ou sur la durée) pour vous occuper d’un enfant à charge âgé de moins de 20 ans ayant un taux d’incapacité d’au moins 80 %, et qui n’a pas été admis en internat.
  • Vous n’avez pas travaillé (momentanément ou sur la durée) pour vous occuper d’un ou plusieurs de vos enfants et vous avez perçu, au cours de cette période d’inactivité, l’une des prestations familiales suivantes : complément familial, allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant, ou indemnisation liée à un congé parental.
  • Vous n’avez pas travaillé (momentanément ou sur la durée) pour vous occuper d’un parent (ascendant, descendant, parent collatéral, conjoint, ou personne ayant un lien de parenté avec votre conjoint) ayant un handicap avec un taux d’incapacité d’au moins 80 % et avez bénéficié du congé de proche aidant.

Des conditions de ressources peuvent par ailleurs s’appliquer dans certains cas.

Inscription à France Travail

Les personnes inscrites au chômage et percevant une allocation de retour à l’emploi cotisent pour la retraite. Cependant, même si vous n’avez jamais travaillé, vous pouvez vous inscrire à France Travail, ce qui vous permettra de valider jusqu’à 6 trimestres de retraite. Si vous travaillez ponctuellement et que vous avez à nouveau des périodes de chômage non indemnisé, celles-ci seront comptabilisées dans la limite de 4 trimestres sous certaines conditions. En d’autres termes, il est utile de s’inscrire au chômage, même si vous n’avez droit à aucune allocation ou que vous n’avez jamais travaillé, car cela vous permettra de valider des trimestres pour la retraite.

Cotisation volontaire à l’assurance retraite pour une personne qui n’a jamais travaillé

Vous n’avez jamais travaillé et vous souhaitez quand même valider des trimestres de retraite ? Vous pouvez, sous certaines conditions, cotiser volontairement à l’Assurance retraite. Si vous êtes éligible, vous pouvez demander à cotiser volontairement à la CPAM de votre lieu de résidence ou à la Caisse des Français de l’étranger. Vous devez appartenir à l’une des catégories suivantes :

  • Vous avez cessé de remplir les conditions d’affiliation obligatoire et n’êtes rattaché à aucun régime de retraite.
  • Vous assumez les fonctions de tierce-personne auprès de votre conjoint ou d’un membre de votre famille invalide ou infirme, sans rémunération.
  • Vous vous êtes consacré à l’éducation d’au moins un enfant âgé de moins de 20 ans.
  • Vous êtes expatrié (salarié ou indépendant) et n’êtes plus rattaché à un régime obligatoire français, à condition d’avoir été affilié 5 ans à l’Assurance maladie. Dans ce cas, renseignez-vous auprès de la Caisse des Français de l’étranger (CFE).
  • Vous avez été jeune volontaire pour le développement ou volontaire pour la solidarité internationale après 1986.
  • Vous avez perçu l’indemnité de soins aux tuberculeux avant décembre 1982.
  • Vous avez été travailleur indépendant, sous certaines conditions.

Le montant de votre cotisation volontaire sera calculé en fonction de votre catégorie et de votre ancienne rémunération, sur une assiette comprise entre 25 % du PASS (11 592 € en 2024) et 1 PASS (46 368 € en 2024).

La pension de réversion

Une autre aide financière accessible sous conditions aux personnes n’ayant jamais cotisé pour la retraite est la pension de réversion. Ce dispositif permet au conjoint survivant de recevoir une pension après le décès de son époux(se) ou ancien époux(se). Pour bénéficier de la pension de réversion, plusieurs critères doivent être remplis, notamment des conditions de ressources et la validation des cotisations retraite du défunt. Il n’est pas nécessaire que le conjoint survivant ait lui-même cotisé pour la retraite ou validé des trimestres. Ainsi, cette aide peut compléter une pension de retraite existante ou constituer une source de revenus autonome pour les personnes veuves n’ayant jamais travaillé.