L’humanité avance à l’envers en exterminant tous les vers de terre des sols, pour produire toujours plus et enrichir les industriels de l’agroalimentaire. Il suffit de se rendre dans les rayons alimentaires d’un supermarché pour se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond. Rien que la surface alimentaire de l’hypermarché Leclerc à Saint-Gaudens occupe 6500m2. Quand on sait que pour une telle surface de vente, ce sont plus de 50 000 références de produits alimentaires, on imagine bien l’ineptie de l’hyperconsommation alimentaire. Surtout qu’en face, on estime le gaspillage alimentaire à 10 millions de tonnes de denrées alimentaires. Une personne jette jusqu’à 30 kg de nourritures par an, dont 7 kg seraient encore emballés. Mais qu’importe la production compte bien plus que tout, même s’il faut pour cela détruire les sols et leur biodiversité.
L’humanité avance à l’envers
Dans les champs de nos campagnes c’est un drame silencieux qui se profile. A coup de pesticides et de labours, l’agriculture intensive se débarrasse de tous les vivants. Les pesticides et les labours, appauvrissent les sols, alors pour maintenir les rendements, on rajoute des engrais, des pesticides, … Les études menées sont édifiantes. Dans la plupart des champs de culture, les vers de terre ont quasiment disparu. Pourtant c’est eux qui silencieusement fertilisent et stabilisent les sols. Les galeries creusées permettent d’aérer le sol, d’assurer la bonne circulation de l’eau, et la dégradation naturelle des matières organiques. L’agriculture biologique qui n’utilise aucun produit de synthèse, le sait bien. Entre deux cultures principales, il faut des cultures secondaires que l’on laisse se dégrader au sol. Et c’est à ce moment là que les vers de terre vont organiser la fertilisation du sol. Cela ne demande aucun produit chimique, et aucun travail supplémentaire pour l’agriculteur. Il faut juste accepter que la nature s’organise au lieu de vouloir tout contrôler. Car avec la disparition des vers de terre, d’autres espèces disparaissent. Dans le nord de la France par exemple, là on a supprimé toutes les haies pour agrandir les parcelles en agriculture intense, plus aucun oiseau de vole dans le ciel. Il n’y a de toute façon plus de vers pour eux pour se nourrir dans des sols désormais déstructurés qui s’érodent après chaque épisode de grandes pluies. Il n’y a plus non plus de refuges naturels pour les accueillir. Les arbres ont tout simplement disparus des paysages.
Tout savoir sur les vers de terre
Pour tout comprendre du rôle essentiel des vers de terre, la Terre au carré sur France Inter leur consacre tout une émission. Les vers de terre représentent 80 % de la biomasse vivante du sol. Aussi pour défendre la cause des vers de terre, qui de mieux que Céline Pelosi ? Elle est intarissable sur le sujet. Et elle en parle avec tellement de passion, que votre regard sur les vers de terre va changer. Alors face au réchauffement climatique, il faut accepter de renoncer. Alors commençons par la base et l’alimentation, qui ne peut être que exclusivement bio. Du bio dans nos assiettes, c’est des vers de terre dans nos champs, des oiseaux dans notre ciel, des arbres et des forêts qui respirent. A-t-on vraiment besoin de dizaines de références de compotes de pomme dans un hypermarché par exemple ? Surtout pour se retrouver avec des compotes de pommes toxiques comme chez Leclerc.