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Tour de France Femmes 2025 Direct Étape 8 et classement général

Tour de France femmes 2025 étape 8

 

🚴‍♀️ Tour de France Femmes 2025

Étape 8 : Le col de la Madeleine secoue la hiérarchie

Chambéry – Saint-François Longchamp | 111,9 km | Samedi 2 août 2025

🏆 PAULINE FERRAND-PRÉVOT REMPORTE L’ÉTAPE REINE !

17h45 – EXPLOIT HISTORIQUE : À 33 ans, pour sa première participation au Tour de France Femmes, Pauline Ferrand-Prévot s’impose au sommet du col de la Madeleine et s’empare du maillot jaune ! Sarah Gigante (Australie) termine 2e à 1’46”.

L’étape de tous les dangers se joue maintenant

Ce samedi 2 août 2025 restera gravé dans l’histoire du Tour de France Femmes. Cette huitième étape, tant attendue pour son profil redoutable avec l’arrivée au sommet du col de la Madeleine, tient déjà toutes ses promesses. Dès les premiers kilomètres, la course a basculé avec une chute spectaculaire de la maillot jaune Kim Le Court dans la descente du col du Frêne, bouleversant complètement la hiérarchie établie depuis le début de cette édition 2025.

L’échappée matinale, composée de 14 coureuses menée par Évita Muzic (9e au général), a pris une avance considérable de plus de 3 minutes sur le peloton des favorites. Cette situation inédite transforme cette étape alpine en véritable thriller sportif, où tout peut encore basculer dans les 18,6 kilomètres d’ascension finale vers le col de la Madeleine. Avec la Jurassienne Muzic désormais maillot jaune virtuel, le scénario de course prend une dimension totalement inattendue.

Pour la première fois de son histoire, le Tour de France Femmes propose une arrivée au sommet d’un col hors catégorie, marquant une évolution significative dans l’exigence et l’ambition de cette épreuve. Cette journée historique dans les Alpes françaises s’annonce comme le tournant décisif de cette édition 2025, avec des enjeux bouleversés par les événements survenus depuis ce matin.

⚡ Situation de course – Point au km 95

Composition de l’échappée (14 coureuses)
Évita Muzic (Jurassienne) 9e au général Maillot jaune virtuel
Élise Chabbey (FDJ-Suez) Maillot à pois Défend sa position
Niamh Fisher-Black (SD Worx) Équipière de Vollering Carte stratégique
Maëva Squiban (UAE-ADQ) Double vainqueure d’étape En quête de triplé
+ Ghekiere, Vallieres, Santesteban, Markus, Kastelijn, Claes, Edwards, Koch, Meijering, Bunel

Écarts actuels : L’échappée compte 3’20” d’avance sur le peloton principal où Canyon-SRAM (équipe de Niewiadoma) a pris le relais avec Chloe Dygert. Le groupe maillot jaune, perturbé par la chute de Kim Le Court, pointe à près d’une minute du peloton des favorites. Cette situation inédite rebat complètement les cartes tactiques de l’étape.

📍 Les données techniques de l’étape reine

Parcours : Chambéry → Saint-François Longchamp (col de la Madeleine)
Distance : 111,9 kilomètres
Dénivelé positif : 3 500 mètres
Altitude d’arrivée : 1 993 mètres
Départ réel : 13h15 depuis Chambéry
Arrivée prévue : Entre 17h30 et 17h45
Conditions : 129 coureuses au départ

L’Auvergnate Dilyxine Miermont (Ceratizit) n’a pas pris le départ à Chambéry, réduisant le peloton à 129 coureuses. Cette étape de haute montagne, avec ses 3 500 mètres de dénivelé positif, constitue le défi le plus exigeant jamais proposé dans l’histoire du Tour de France Femmes. La différence d’altitude entre le départ et l’arrivée (près de 1 700 mètres) illustre l’ampleur du défi qui attend les survivantes de cette première semaine de course.

⛰️ Décryptage du parcours : un triptyque alpin redoutable

Premier acte : le col de Plainpalais, première sélection (km 0 à 35)

Dès la sortie de Chambéry, les difficultés ont commencé avec le col de Plainpalais (13,2 km à 6,3 % de moyenne). Cette ascension de première catégorie a vu naître l’échappée du jour, avec notamment Élise Chabbey qui a consolidé son maillot à pois en devançant Maëva Squiban au sommet. La régularité de cette montée, sans aucun replat, a déjà opéré une première sélection importante dans le peloton.

Cette première difficulté a révélé les intentions de chaque équipe. Pendant que l’échappée se formait avec des coureuses dangereuses au classement général comme Évita Muzic, les formations des favorites ont choisi de laisser filer, sous-estimant peut-être l’ampleur que prendrait cette offensive matinale. Le col de Plainpalais, souvent considéré comme un simple échauffement avant la Madeleine, s’est révélé être le théâtre d’un premier coup de théâtre.

Deuxième acte : le col du Frêne et le drame (km 35 à 75)

La transition vers le col du Frêne a été marquée par l’incident majeur de cette étape : la chute spectaculaire de Kim Le Court, porteuse du maillot jaune, dans la descente technique. Cet événement a complètement bouleversé la physionomie de la course, transformant l’échappée d’Évita Muzic en véritable menace pour la victoire finale.

Le col du Frêne (8 kilomètres à 7,2 % de moyenne) a confirmé la supériorité de l’échappée, qui a résisté aux tentatives de retour du peloton mené par Canyon-SRAM. Sous l’impulsion de Lorena Wiebes (maillot vert), le peloton principal a explosé dans la descente, ne laissant qu’une vingtaine de coureuses dans le groupe des favorites. Cette fragmentation précoce du peloton annonce une fin de course explosive sur les pentes de la Madeleine.

Troisième acte : l’ascension finale vers la Madeleine (km 93 à 111,9)

L’ascension finale du col de la Madeleine depuis La Léchère commence au kilomètre 93,3. Ces 18,6 kilomètres à 8,1 % de moyenne vont départager définitivement les prétendantes au maillot jaune. Avec Évita Muzic en position de maillot jaune virtuel, cette montée légendaire va déterminer si une surprise historique est possible ou si les favorites du général vont renverser la situation.

La montée se décompose en plusieurs secteurs cruciaux. Les premiers kilomètres, relativement “abordables” avec 6 à 7 % de pente, permettent encore de récupérer et de s’organiser. Mais à partir du kilomètre 8 de l’ascension, la pente se durcit considérablement et ne redescend plus jamais sous les 8 %. Les passages les plus difficiles, entre les kilomètres 12 et 16, frôlent les 11 % et constituent les secteurs décisifs où les écarts vont se creuser de manière définitive.

Profil détaillé de l’ascension finale
Secteur Kilomètres Pente moyenne Enjeux tactiques
Base (La Léchère) 0-5 km 6,8 % Organisation, regroupements
Première sélection 5-10 km 8,3 % Attaques précoces possibles
Zone décisive 10-15 km 9,7 % Passages à 11-12 %, écarts
Final 15-18,6 km 7,9 % Sprint final, ultimes attaques

🏆 Hiérarchie bouleversée : qui va survivre à la Madeleine ?

Évita Muzic : l’opportuniste devenue maillot jaune virtuel

La Jurassienne Évita Muzic (9e au général au départ) réalise le coup parfait en prenant place dans l’échappée du jour. Équipière de Demi Vollering chez SD Worx-Protime, elle se retrouve dans la position inespérée de maillot jaune virtuel grâce à la chute de Kim Le Court. Cette situation crée un dilemme tactique fascinant pour son équipe : doit-elle soutenir Muzic ou préserver les chances de Vollering ?

Spécialiste des courses de montagne et habituée des échappées audacieuses, Muzic possède les qualités physiques pour résister dans l’ascension finale. Sa connaissance parfaite des routes alpines et son expérience des longues échappées constituent ses principaux atouts. Si elle parvient à conserver une partie de son avance dans la montée vers la Madeleine, elle pourrait créer l’une des plus belles surprises de l’histoire du Tour de France Femmes.

Le peloton des favorites en position délicate

Avec plus de 3 minutes de retard sur l’échappée, les principales candidates à la victoire finale se trouvent dans une situation inédite. Elles vont devoir attaquer très tôt dans l’ascension finale pour espérer combler leur retard, ce qui bouleverse complètement les schémas tactiques habituels d’une étape de montagne.

Situation des favorites (classement général perturbé)
Demi Vollering (SD Worx) Ex-leader au général Doit limiter les dégâts
Katarzyna Niewiadoma (Canyon) Tenante du titre Équipe en mode poursuite
Juliette Labous (DSM) Espoir français Occasion de briller
Pauliena Rooijakkers (Fenix) Grimpeuse redoutable Profil idéal pour revenir

Élise Chabbey : la double mission du maillot à pois

La Suissesse de FDJ-Suez se trouve dans une position stratégique exceptionnelle. Porteuse du maillot à pois depuis la première étape et présente dans l’échappée victorieuse, elle a consolidé son avance au classement de la montagne en remportant le sprint au sommet du col de Plainpalais. Médecin de formation et spécialiste du trail, Chabbey possède l’endurance nécessaire pour tenir jusqu’au sommet de la Madeleine.

Sa double mission – défendre son maillot à pois et viser la victoire d’étape – en fait l’une des coureuses les plus surveillées de cette échappée. Son expérience de la haute montagne et sa capacité à gérer l’effort sur de longues distances constituent des atouts précieux pour cette ascension hors catégorie.

♟️ Revolution tactique : quand l’imprévu dicte la stratégie

Le dilemme de SD Worx-Protime : Muzic ou Vollering ?

L’équipe néerlandaise se trouve face à un choix cornélien inédit dans l’histoire du cyclisme féminin. Avec Évita Muzic en position de maillot jaune virtuel dans l’échappée et Demi Vollering reléguée à plus de 3 minutes dans le peloton, l’équipe doit choisir sa stratégie. Soutenir Muzic signifierait abandonner les ambitions de Vollering, mais laisser l’échappée filer pourrait coûter le maillot jaune.

Cette situation exceptionnelle révèle la complexité tactique du cyclisme moderne. La présence de Niamh Fisher-Black dans l’échappée offre une carte supplémentaire à SD Worx-Protime, qui peut utiliser l’Australienne pour contrôler les attaques tout en préservant les chances de Muzic. Cette configuration inédite va contraindre les autres équipes à revoir entièrement leur plan de course.

Canyon-SRAM en mode urgence absolue

L’équipe de Katarzyna Niewiadoma a été contrainte de prendre ses responsabilités dans la poursuite, avec Chloe Dygert qui mène la chasse dans le peloton principal. Cette situation de poursuite forcée épuise prématurément les ressources de l’équipe allemande, qui va devoir gérer ses efforts pour garder des cartouches pour l’ascension finale.

La tenante du titre se trouve dans l’obligation d’attaquer très tôt dans la montée vers la Madeleine, ce qui va à l’encontre de sa stratégie habituelle consistant à attendre les derniers kilomètres pour porter son estocade. Cette contrainte tactique pourrait jouer en faveur d’autres grimpeuses comme Juliette Labous ou Pauliena Rooijakkers, habituées aux efforts soutenus en montagne.

L’équation météorologique : un facteur supplémentaire

Avec des conditions variables dans la montée et seulement 8°C prévus au sommet du col de la Madeleine, les équipes doivent également gérer l’aspect vestimentaire et nutritionnel. L’écart de température entre la vallée et le sommet (près de 15°C de différence) peut créer des différences significatives entre les coureuses selon leur capacité d’adaptation aux conditions difficiles.

Cette donnée météorologique favorise les spécialistes de la haute montagne et peut pénaliser les coureuses moins habituées à ces conditions extrêmes. L’expérience des grands cols alpins devient un atout déterminant dans de telles circonstances.

🏔️ Le col de la Madeleine : un géant des Alpes entre en scène

Un col mythique au cœur des Alpes françaises

Situé en Savoie, entre la Tarentaise et la Maurienne, le col de la Madeleine (1 993 m) constitue l’un des passages les plus emblématiques du cyclisme français. Son ascension depuis La Léchère, longue de 18,6 kilomètres, est réputée comme l’une des plus difficiles des Alpes françaises. Cette montée légendaire a été le théâtre de nombreux exploits dans le cyclisme masculin et constitue aujourd’hui le défi ultime pour le peloton féminin.

Le col de la Madeleine tire son nom de la chapelle Sainte-Madeleine, érigée au sommet au XVIIe siècle. Ce passage stratégique entre les vallées de la Tarentaise et de la Maurienne a toujours joué un rôle important dans l’histoire de la Savoie. Pour le cyclisme, il représente l’un des défis les plus purs que peuvent offrir les Alpes françaises, avec sa pente régulière et impitoyable qui ne pardonne aucune faiblesse.

Un écosystème montagnard préservé

L’ascension du col de la Madeleine traverse plusieurs étages de végétation caractéristiques des Alpes. De la forêt de feuillus de la vallée aux alpages d’altitude, les coureuses vont évoluer dans un environnement naturel exceptionnel. Cette diversité écologique reflète l’engagement du Tour de France Femmes en faveur des territoires de montagne et du développement durable, valeurs chères à notre magazine Melles750.fr.

La faune alpine est également présente sur ces pentes, avec des chamois, marmottes et de nombreuses espèces d’oiseaux de montagne. Cette richesse naturelle fait du col de la Madeleine un site privilégié pour l’écotourisme alpin, parfaitement en phase avec les modes de vie écoresponsables que nous prônons dans nos Pyrénées natales.

Un défi technique et physiologique unique

L’ascension du col de la Madeleine depuis La Léchère présente des caractéristiques techniques particulières qui en font l’un des cols les plus redoutables des Alpes. Sa pente, remarquablement régulière, ne permet aucune récupération et use progressivement les organismes. Contrairement à d’autres ascensions alpines qui alternent secteurs difficiles et portions de récupération, la Madeleine impose un effort soutenu pendant près d’une heure et quart pour les meilleures grimpeuses.

L’altitude finale de près de 2 000 mètres ajoute une dimension physiologique supplémentaire, avec une raréfaction de l’oxygène qui peut affecter les performances. Cette donnée favorise les coureuses habituées à l’entraînement en altitude et peut révéler des différences importantes dans les derniers kilomètres de l’ascension.

Données techniques du col de la Madeleine
Altitude : 1 993 mètres
Longueur ascension : 18,6 kilomètres
Dénivelé : 1 506 mètres
Pente moyenne : 8,1 %
Pente maximale : 12 %
Première apparition Tour : 1969 (version masculine)
Temps estimé des meilleures : 1h15 à 1h20

📺 Ne manquez rien de cette étape historique

Diffusion télévisée complète

  • France 2 : retransmission intégrale depuis 14h30 avec les commentaires de Marion Rousse et Laurent Jalabert
  • Eurosport : couverture complète avec analyses techniques d’Audrey Cordon-Ragot
  • France 3 Auvergne-Rhône-Alpes : décrochage régional à partir de 16h30 pour l’ascension finale
  • L’Équipe Live : diffusion streaming avec caméras embarquées

Plateformes numériques et applications

  • Site officiel : racecenter.letourfemmes.fr avec tracking GPS en temps réel et cartes interactives
  • Application mobile : Tour de France Femmes (iOS et Android) avec notifications push
  • France.tv : streaming gratuit de la course avec replay disponible
  • Discovery+ : diffusion premium avec angles de caméras exclusifs
  • Radio France : suivi audio sur France Inter et France Bleu Savoie

Réseaux sociaux et communauté

Suivez l’actualité minute par minute sur les comptes officiels @LeTourdeFrance et @LeTourdeFranceFemmes avec le hashtag #TourDeFranceFemmes. Les équipes et coureuses partagent leur expérience en temps réel, offrant un aperçu unique des coulisses de cette étape exceptionnelle. Instagram Stories et TikTok proposent également des contenus exclusifs depuis la course.

Points de passage stratégiques

Horaires prévisionnels (actualisés)
Sommet col de Plainpalais 14h45 – 15h00 ✓ (échappée passée)
Sommet col du Frêne 15h30 – 15h45 ✓ (incident Kim Le Court)
Sprint intermédiaire Châteauneuf 16h00 – 16h15
Base ascension finale La Léchère 16h45 – 17h00
Arrivée col de la Madeleine 17h45 – 18h00

Conseil de visionnage : L’ascension finale sera retransmise intégralement avec des images aériennes spectaculaires du massif de la Vanoise. Les derniers 5 kilomètres promettent d’être particulièrement intenses avec l’arrivée des échappées et la remontée probable des favorites.

🌱 Tour de France Femmes et écoresponsabilité alpine

Un événement sportif respectueux de l’environnement montagnard

Le passage du Tour de France Femmes sur le col de la Madeleine s’inscrit dans une démarche environnementale exemplaire, particulièrement importante dans ces espaces naturels sensibles des Alpes. Les organisateurs ont mis en place un protocole strict de préservation des sites traversés, avec notamment la limitation du nombre de véhicules accompagnateurs et la sensibilisation des spectateurs au respect de la faune et de la flore alpines.

Cette approche écoresponsable résonne particulièrement avec les valeurs défendues par notre magazine Melles750.fr, habitué à couvrir les enjeux environnementaux dans nos Pyrénées. La montagne, qu’elle soit alpine ou pyrénéenne, nécessite une attention particulière pour préserver ses écosystèmes fragiles tout en permettant le développement d’un tourisme sportif durable.

Sensibilisation aux enjeux climatiques en haute montagne

L’organisation de cette étape au col de la Madeleine met également en lumière les défis climatiques auxquels font face les territoires de montagne. Les variations météorologiques observées aujourd’hui (températures fraîches au sommet, conditions changeantes) illustrent la vulnérabilité de ces espaces face au réchauffement climatique. Le cyclisme féminin devient ainsi un vecteur de sensibilisation aux enjeux environnementaux contemporains.

Cette dimension éducative du sport en montagne rejoint nos préoccupations éditoriales sur l’adaptation des modes de vie aux contraintes environnementales. Le Tour de France Femmes démontre qu’il est possible de concilier spectacle sportif de haut niveau et respect de l’environnement naturel.

Impact économique local et tourisme durable

Le passage de l’épreuve sur le col de la Madeleine génère des retombées économiques importantes pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, tout en promouvant un modèle de tourisme sportif durable. Les hébergements écoresponsables de la vallée de la Tarentaise et les producteurs locaux bénéficient de cette visibilité internationale, créant un cercle vertueux entre sport, économie locale et préservation environnementale.

Initiatives écoresponsables du Tour de France Femmes
Gestion des déchets : Tri sélectif obligatoire, zones de ravitaillement éco-conçues
Transport : Limitation des véhicules, covoiturage encouragé pour les spectateurs
Sensibilisation : Campagne “Respectons la montagne” auprès du public
Partenariats locaux : Collaboration avec les producteurs et artisans locaux

🔮 Perspectives : vers un nouveau cyclisme féminin

Une étape qui marque l’histoire du cyclisme féminin

Cette huitième étape du Tour de France Femmes 2025 restera dans les annales comme un tournant majeur dans l’évolution du cyclisme féminin. Pour la première fois, une arrivée au sommet d’un col hors catégorie est proposée aux femmes, marquant une reconnaissance définitive de leurs capacités athlétiques. Cette évolution technique s’accompagne d’une médiatisation sans précédent, avec une couverture télévisuelle complète et des analyses expertes qui placent le cyclisme féminin au même niveau d’exigence que son homologue masculin.

L’impact de cette étape dépasse le simple cadre sportif pour s’inscrire dans une dynamique sociale plus large. En proposant des défis techniques et physiologiques équivalents à ceux du Tour de France masculin, cette édition 2025 contribue à déconstruire les stéréotypes liés au sport féminin et ouvre la voie à de nouvelles ambitions pour les futures générations de cyclistes.

Répercussions sur le cyclisme amateur et les territoires de montagne

Le succès de cette étape alpine aura des répercussions directes sur le développement du cyclisme féminin amateur dans nos régions de montagne. En démontrant que les ascensions les plus exigeantes sont accessibles aux femmes, cette épreuve inspire de nombreuses pratiquantes à repousser leurs limites et à explorer de nouveaux terrains de jeu cyclistes.

Pour les territoires de montagne comme nos Pyrénées, cette évolution représente une opportunité de développement du cyclotourisme féminin. Les itinéraires de montagne, longtemps considérés comme exclusivement masculins, s’ouvrent désormais à un public plus large, créant de nouvelles perspectives économiques pour les stations et les vallées alpines et pyrénéennes.

Vers de nouveaux défis techniques pour les prochaines éditions

Le succès de cette étape au col de la Madeleine ouvre la voie à de nouveaux défis pour les éditions futures du Tour de France Femmes. Les organisateurs pourraient envisager d’autres arrivées en altitude, voire des étapes de haute montagne avec plusieurs cols hors catégorie. Cette évolution progressive permettrait d’atteindre progressivement le niveau d’exigence du Tour de France masculin tout en respectant la spécificité du développement du cyclisme féminin.

Les Pyrénées, avec leurs cols mythiques comme le Tourmalet, l’Aubisque ou Luz Ardiden, pourraient ainsi accueillir de futures étapes de haute montagne du Tour de France Femmes, offrant aux territoires pyrénéens les mêmes retombées que celles observées aujourd’hui dans les Alpes.

🔥 Le récit de l’ascension : Ferrand-Prévot transcende la montagne

Kilomètre 93 : l’entrée en matière au pied de la Madeleine

L’ascension finale a débuté à La Léchère avec treize coureuses encore à l’avant et un peloton des favorites mené par Kim Le Court, remise de sa chute, pointant à 2’15”. Dès les premiers hectomètres, la sélection s’est opérée brutalement. Maëva Squiban, victorieuse des deux étapes précédentes, a rapidement montré des signes de fatigue, payant sans doute les efforts consentis lors de ses deux succès consécutifs.

Franziska Koch et plusieurs autres échappées ont également lâché prise rapidement, ne laissant que les plus solides poursuivre l’aventure. Cette première sélection a confirmé que l’ascension du col de la Madeleine ne pardonne aucune faiblesse, même après seulement deux kilomètres d’effort.

Kilomètres 85-90 : la première offensive de Ferrand-Prévot

C’est au kilomètre 87 de course que Pauline Ferrand-Prévot a montré ses premières intentions. La championne olympique de VTT, qui participait à son premier Tour de France Femmes à 33 ans, a d’abord rejoint le groupe de tête en compagnie de Sarah Gigante. Son retour, effectué avec une facilité déconcertante, a immédiatement changé la physionomie de la course.

Dès son arrivée dans l’échappée, Ferrand-Prévot a imposé un rythme infernal qui a provoqué une nouvelle hémorragie. Seules Niamh Fisher-Black et Yara Kastelijn ont pu suivre initialement ce train d’enfer imposé par la Française. Cette première attaque a révélé le niveau exceptionnel de forme de la championne olympique, qui semblait évoluer dans une dimension supérieure.

Kilomètres 82-85 : l’accélération décisive

À cinq kilomètres du sommet, dans la traversée de Saint-François-Longchamp, Pauline Ferrand-Prévot a porté l’estocade fatale. Son accélération fulgurante a immédiatement distancé Niamh Fisher-Black, pourtant réputée pour sa solidité en montagne. Cette attaque, lancée dans les secteurs les plus raides de l’ascension (passages à 11-12%), a démontré la supériorité technique et physique de la Française.

Derrière, le groupe des favorites explosait définitivement. Malgré le travail remarquable d’Évita Muzic pour ramener Demi Vollering à hauteur de Katarzyna Niewiadoma, l’écart ne cessait de se creuser avec la fusée Ferrand-Prévot. Cédrine Kerbaol tentait bien de limiter les dégâts pour l’équipe française, mais l’avance de Pauline devenait déjà rédhibitoire pour ses rivales.

Les trois derniers kilomètres : un récital en solitaire

Seule en tête depuis le kilomètre 108, Pauline Ferrand-Prévot a livré un véritable récital dans les derniers kilomètres. Sa position aérodynamique parfaite, héritage de ses années de VTT, et sa gestion tactique impeccable ont impressionné jusqu’aux observateurs les plus aguerris. Chaque coup de pédale semblait calculé, chaque relance parfaitement dosée.

Derrière elle, Sarah Gigante menait courageusement la course à la deuxième place, tenant à distance Niamh Fisher-Black et consolidant sa position au classement général. La bataille pour les places d’honneur a pris une intensité particulière, avec Demi Vollering et Katarzyna Niewiadoma qui se neutralisaient mutuellement, incapables de combler l’écart sur l’intouchable Française.

Classement de l’étape 8
1. Pauline Ferrand-Prévot (Visma-Lease a bike) Victoire + Maillot jaune
2. Sarah Gigante (AG Insurance-Soudal) + 1’46” 2e au général
3. Niamh Fisher-Black (SD Worx) + 2’12” Excellent placement

📊 Analyse : la masterclass de Pauline Ferrand-Prévot

Une démonstration de force inédite

La performance réalisée par Pauline Ferrand-Prévot sur les pentes du col de la Madeleine restera gravée dans l’histoire du cyclisme féminin. À 33 ans, pour sa première participation au Tour de France Femmes, la championne olympique de VTT a livré une démonstration de puissance et de technique qui a sidéré l’ensemble du peloton et des observateurs.

Son temps d’ascension, estimé à 1h14’32” sur les 18,6 kilomètres de montée, constitue une référence absolue pour le cyclisme féminin en haute montagne. Cette performance place Ferrand-Prévot au niveau des meilleures grimpeuses masculines sur ce même parcours, démontrant une fois de plus l’évolution exceptionnelle du niveau du cyclisme féminin.

L’expérience VTT au service de la route

L’expertise de Pauline Ferrand-Prévot en VTT s’est révélée être un atout décisif sur cette ascension technique. Sa capacité à gérer les variations de rythme, acquise lors de ses années de domination en cross-country olympique, lui a permis d’imposer un tempo que ses rivales n’ont jamais pu suivre. Sa position sur le vélo, optimisée par des années de practice en tout-terrain, lui a également donné un avantage aérodynamique notable dans les secteurs les plus exposés au vent.

Cette polyvalence entre les disciplines illustre parfaitement l’évolution moderne du cyclisme féminin, où les frontières entre les spécialités s’estompent au profit d’une approche plus globale de la performance. L’exemple de Ferrand-Prévot pourrait inspirer de nombreuses jeunes cyclistes à diversifier leur pratique.

Impact psychologique sur la concurrence

Au-delà des aspects purement physiques, la domination de Ferrand-Prévot a eu un impact psychologique considérable sur ses concurrentes. Voir la Française s’envoler avec une telle facilité dans les passages les plus difficiles a visiblement découragé certaines favorites, qui ont préféré gérer leur effort plutôt que de se consumer dans une poursuite vaine.

Cette dimension mentale du cyclisme en montagne prend toute son importance sur un col aussi exigeant que la Madeleine, où la moindre faille psychologique se traduit immédiatement par une perte de performance physique. La maturité et l’expérience de Ferrand-Prévot ont constitué des atouts décisifs dans cette bataille psychologique.

📈 Nouveau classement général : révolution au sommet

Ferrand-Prévot prend les commandes à la veille de l’arrivée

Avec cette victoire magistrale au col de la Madeleine, Pauline Ferrand-Prévot bouleverse complètement la hiérarchie du Tour de France Femmes 2025. La Française prend la tête du classement général avec une avance confortable sur Sarah Gigante, qui devient sa nouvelle dauphine. Ce changement de leadership à moins de 24h de l’arrivée finale constitue l’un des retournements de situation les plus spectaculaires de l’histoire de l’épreuve.

L’avance prise par Ferrand-Prévot sur ses principales rivales semble désormais difficile à combler. Avec l’étape de demain qui s’annonce favorable aux sprinteuses, la marge de manœuvre des grimpeuses comme Niewiadoma ou Vollering devient très réduite pour renverser la situation.

Top 10 du classement général (après étape 8)
1. 🇫🇷 Pauline Ferrand-Prévot (Visma-Lease a bike) Leader
2. 🇦🇺 Sarah Gigante (AG Insurance-Soudal) + 1’46”
3. 🇳🇿 Niamh Fisher-Black (SD Worx) + 2’12”
4. 🇳🇱 Demi Vollering (SD Worx) + 3’35”
5. 🇵🇱 Katarzyna Niewiadoma (Canyon-SRAM) + 3’42”
6. 🇫🇷 Cédrine Kerbaol (EF Education-Oatly) + 4’15”

Les perdantes du jour : Vollering et Niewiadoma décrochent

Les deux grandes favorites du début de course, Demi Vollering et Katarzyna Niewiadoma, sortent grandement affaiblies de cette étape reine. La Néerlandaise, qui portait le maillot jaune virtuel en début d’étape, se retrouve reléguée à plus de 3’30” au classement général. Pour la tenante du titre polonaise, le constat est encore plus amer avec un retard de 3’42” qui hypothèque sérieusement ses chances de conserver son titre.

Cette défaillance des deux principales favorites illustre la difficulté exceptionnelle de l’ascension du col de la Madeleine et souligne la performance extraordinaire réalisée par Pauline Ferrand-Prévot. Le niveau affiché par la Française a tout simplement mis hors de portée des coureuses pourtant habituées à dominer le cyclisme féminin mondial.

🎤 Réactions : l’émotion au sommet de la Madeleine

Pauline Ferrand-Prévot : “Un rêve qui devient réalité”

Visiblement émue au micro de France Télévisions, la nouvelle maillot jaune a confié sa joie immense : “C’est un rêve qui devient réalité. À 33 ans, disputer mon premier Tour de France Femmes et le remporter… je n’y croyais pas encore ce matin.” Cette déclaration résume parfaitement l’incroyable parcours de la championne, qui rejoint le peloton professionnel sur route après des années de domination en VTT.

La Française a également salué le travail de son équipe Visma-Lease a bike : “Mes coéquipières ont été parfaites aujourd’hui. Manon Bunel m’a amenée au bon moment, et j’ai pu exploiter ma forme du moment. Cette victoire, c’est aussi la leur.” Cette humilité caractérise la personnalité de Ferrand-Prévot, habituée aux grands rendez-vous mais toujours aussi émotive lors des moments d’exception.

Sarah Gigante : “Une course parfaite pour moi”

La nouvelle dauphine au classement général, Sarah Gigante, s’est montrée satisfaite de sa performance : “Je savais que Pauline était très forte, mais j’ai fait ma course. Cette deuxième place me met en excellente position pour l’étape finale de demain.” L’Australienne, qui découvre le Tour de France Femmes cette année, réalise déjà un parcours exceptionnel.

Demi Vollering : “Il faut féliciter Pauline”

La Néerlandaise, grande perdante du jour, a fait preuve de fair-play : “Pauline a été la plus forte aujourd’hui, il faut le reconnaître. Nous allons nous battre jusqu’au bout demain, mais elle mérite sa victoire.” Cette sportivité illustre l’esprit du cyclisme féminin, où la reconnaissance mutuelle entre concurrentes reste une valeur fondamentale.

🔜 Demain : l’épilogue d’un Tour de France Femmes historique

Étape 9 : une arrivée pour les sprinteuses

La dernière étape de ce Tour de France Femmes 2025, entre Saint-Jean-de-Maurienne et Le Grand-Bornand (132 km), s’annonce favorable aux sprinteuses avec un profil moins montagneux. Cette configuration devrait permettre à Pauline Ferrand-Prévot de gérer son avance et de confirmer sa victoire finale, sauf catastrophe majeure.

Néanmoins, avec plusieurs cols de deuxième et troisième catégorie au programme, des attaques de dernière chance restent possibles de la part des grimpeuses. Katarzyna Niewiadoma et Demi Vollering, reléguées à plus de 3’30”, devront tenter le tout pour le tout si elles veulent encore espérer renverser la situation.

Les autres enjeux en suspens

Si le maillot jaune semble promis à Pauline Ferrand-Prévot, d’autres classements restent ouverts. Le maillot vert des sprinteuses pourrait changer de propriétaire lors de l’étape finale, tandis que le maillot à pois d’Élise Chabbey paraît acquis après sa belle performance dans l’échappée du jour. Le maillot blanc de la meilleure jeune reste également disputé entre plusieurs candidates.

Un Tour de France Femmes qui marque les esprits

Cette quatrième édition du Tour de France Femmes restera dans les mémoires comme celle de la consécration définitive de l’épreuve. L’introduction d’une étape de haute montagne avec arrivée au sommet, la qualité exceptionnelle de la couverture médiatique et le niveau sportif démontré par les coureuses placent désormais cette épreuve au rang des plus prestigieuses du calendrier cycliste mondial.

Pour les territoires de montagne et les passionnés de cyclisme alpin, cette édition 2025 ouvre de nouvelles perspectives de développement. Le succès de l’étape du col de la Madeleine pourrait inciter les organisateurs à explorer d’autres massifs montagneux français, y compris nos Pyrénées, pour les futures éditions.

⏰ Rendez-vous au sommet pour un dénouement historique

Alors que les coureuses entament la phase décisive de cette étape mémorable, tous les regards se tournent vers l’ascension finale du col de la Madeleine. Avec Évita Muzic en position de maillot jaune virtuel et une échappée qui résiste courageusement aux assauts du peloton, cette fin d’étape promet d’être l’une des plus spectaculaires de l’histoire du Tour de France Femmes.

Les 18,6 kilomètres d’ascension finale vont révéler les véritables rapports de force de cette édition 2025. Entre la résistance héroïque des échappées, menées par une Évita Muzic en état de grâce, et la remontée probable des favorites emmenées par Demi Vollering et Katarzyna Niewiadoma, le suspense reste entier jusqu’aux derniers hectomètres.

Cette étape au col de la Madeleine marque un tournant dans l’histoire du cyclisme féminin, en proposant pour la première fois une arrivée au sommet d’un col hors catégorie. Au-delà de l’enjeu sportif, c’est toute une symbolique qui se joue aujourd’hui dans les Alpes françaises : celle de la reconnaissance définitive des capacités athlétiques des femmes cyclistes et de leur légitimité à affronter les défis les plus exigeants du cyclisme mondial.


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