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Étape 17 du Tour d’Espagne 2025

Etape 17 Vuelta 2025

 

Étape 17 du Tour d’Espagne 2025

Un rendez-vous pyrénéen au cœur de la Galice

O Barco de Valdeorras → Alto de El Morredero • 143,2 km • Mercredi 10 septembre 2025

Cette 17ème étape promet d’être l’une des plus spectaculaires de cette édition 2025 du Tour d’Espagne. Entre vignobles galiciens et ascension finale redoutable, les coureurs vont découvrir un territoire où se mêlent traditions viticoles et défis sportifs d’exception.

Le parcours : entre douceur galicienne et brutalité montagnarde

L’étape de ce mercredi 10 septembre s’annonce comme un véritable condensé de l’Espagne du Nord-Ouest. Longue de 143,2 kilomètres pour un dénivelé positif de 3371 mètres, elle débute dans la paisible ville d’O Barco de Valdeorras, réputée pour ses vins blancs d’appellation d’origine contrôlée.

Le départ fictif est programmé à 13h30 pour une arrivée estimée vers 17h00 au sommet de l’Alto de El Morredero. Cette temporalité permet aux coureurs de profiter des conditions matinales plus fraîches avant d’affronter l’ascension finale dans l’après-midi.

Les premiers kilomètres serpentent à travers les vallées de la province d’Ourense, traversant plusieurs tunnels éclairés dont deux de près de 700 mètres chacun. Cette traversée technique demande une vigilance particulière de la part du peloton, notamment dans les passages souterrains où les conditions de visibilité peuvent varier.

Les chiffres clés de l’étape

  • Distance : 143,2 kilomètres
  • Dénivelé positif : 3371 mètres
  • Type : Moyenne montagne
  • Départ fictif : 13h30 (heure locale)
  • Arrivée prévue : 17h00 (heure locale)

Etape 17 : un crescendo vers l’Alto de El Morredero

Le Paso de las Traviesas : première épreuve

Situé au kilomètre 75,1, le Paso de las Traviesas constitue la première difficulté répertoriée de l’étape. Cette ascension de 7,8 kilomètres à 4,1% de moyenne est classée en troisième catégorie. Bien que relativement accessible, elle peut servir de première sélection, notamment si le rythme s’élève dans le peloton.

Cette côte culmine à 975 mètres d’altitude et offre un panorama remarquable sur la région du Bierzo. Elle constitue également un point stratégique pour d’éventuelles échappées, les coureurs ayant encore 68 kilomètres à parcourir après son sommet.

L’Alto de El Morredero : l’épreuve de vérité

Le clou du spectacle reste indéniablement l’ascension finale vers l’Alto de El Morredero. Cette montée redoutable s’étend sur 8,8 kilomètres avec un pourcentage moyen de 9,7%, ce qui en fait l’une des ascensions les plus sévères de cette édition 2025.

Classée en première catégorie, cette côte culmine à 1750 mètres d’altitude. Ses pentes régulièrement très raides ne laissent aucun répit aux coureurs et promettent une sélection drastique dans les derniers kilomètres. L’ascension complète, en comptant les kilomètres d’approche, représente 18,1 kilomètres à 6,3% de moyenne.

À noter : La dernière fois que l’Alto de El Morredero avait accueilli une arrivée d’étape remonte à 2006, où Alexander Vinokourov avait connu une défaillance spectaculaire à 500 mètres de l’arrivée après avoir mené la course.

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Les enjeux tactiques : échappée ou bataille générale ?

Cette 17ème étape soulève plusieurs questions tactiques importantes. Avec le contre-la-montre individuel programmé le lendemain à Valladolid, certains favoris du classement général pourraient adopter une stratégie attentiste, laissant ainsi l’opportunité aux baroudeurs de s’illustrer.

Le scénario de l’échappée

La configuration de l’étape se prête particulièrement bien à une échappée au long cours. Les 68 kilomètres séparant le sommet du Paso de las Traviesas de l’ascension finale offrent suffisamment d’espace pour qu’un groupe de fuyards creuse un écart décisif.

Les grimpeurs spécialisés, souvent décrochés du classement général, pourraient saisir cette opportunité pour briller. L’absence de difficultés majeures entre les deux ascensions principales favorise également le maintien d’un groupe d’échappés motivés.

La bataille des favoris

Si les leaders du général décident de jouer leurs cartes, l’Alto de El Morredero pourrait devenir le théâtre d’affrontements mémorables. Ses pentes impitoyables ne pardonnent aucune faiblesse et peuvent redistribuer les cartes du classement général à quelques jours de l’arrivée à Madrid.

La présence de bonifications (10, 6 et 4 secondes pour les trois premiers) au sommet ajoute un enjeu supplémentaire pour les coureurs séparés par quelques secondes au général.

Le contexte géographique et culturel

O Barco de Valdeorras : porte d’entrée des vins galiciens

La ville de départ mérite qu’on s’y attarde. O Barco de Valdeorras est située dans la province d’Ourense, en Galice, et constitue le cœur de l’appellation viticole Valdeorras. Cette région produit principalement des vins blancs à partir du cépage Godello, réputés pour leur fraîcheur et leur minéralité.

Les vignobles s’étalent sur les coteaux de la vallée du Sil, bénéficiant d’un microclimat particulier entre influences atlantiques et continentales. Cette situation géographique unique confère aux vins une personnalité distinctive, reconnue bien au-delà des frontières espagnoles.

La région du Bierzo : terre de contrastes

Le parcours traverse ensuite la comarca du Bierzo, région historique de la province de León. Cette zone de transition entre la Galice et la Castille-et-León présente des paysages variés, alternant vallées fertiles et reliefs accidentés.

Le Bierzo possède également ses propres traditions viticoles, avec l’appellation Bierzo qui produit des vins rouges de caractère à partir du cépage Mencía. Cette diversité culturelle et gastronomique enrichit l’expérience de cette étape au-delà de l’aspect purement sportif.

Ponferrada et son héritage templier

Le passage par Ponferrada, au kilomètre 113, rappelle l’importance historique de cette ville sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Son château templier, datant du XIIe siècle, témoigne du rôle stratégique de la cité dans la protection des pèlerins.

Cette dimension patrimoniale ajoute une profondeur culturelle à l’étape, inscrivant le Tour d’Espagne dans une continuité historique millénaire. Les coureurs foulent ainsi les pas de générations de voyageurs qui ont emprunté ces mêmes routes vers Compostelle.

Les conditions météorologiques et leur impact

La période de septembre dans cette région d’Espagne se caractérise généralement par des conditions climatiques favorables au cyclisme. Les températures matinales fraîches, autour de 15°C, permettent un échauffement progressif, tandis que l’après-midi peut voir le thermomètre atteindre 25°C.

L’altitude de l’arrivée, à 1750 mètres, implique une baisse significative des températures dans l’ascension finale. Cette variation thermique peut influencer les stratégies vestimentaires des équipes et l’hydratation des coureurs.

Les vents dominants de secteur ouest peuvent également jouer un rôle, particulièrement dans les sections exposées du parcours. La connaissance de ces paramètres météorologiques constitue un avantage non négligeable pour les équipes les mieux préparées.

L’impact sur le classement général

À ce stade de la course, chaque étape compte double. Les écarts accumulés dans l’Alto de El Morredero pourraient s’avérer décisifs pour le classement final, d’autant que le contre-la-montre du lendemain n’offre que 27,2 kilomètres pour rattraper d’éventuels retards.

Les coureurs en embuscade au général savent qu’ils disposent d’une opportunité rare de bousculer la hiérarchie. L’ascension finale, par sa difficulté, peut créer des écarts substantiels entre les différents prétendants au maillot rouge.

La gestion de l’effort devient cruciale : trop d’agressivité pourrait compromettre les performances du contre-la-montre suivant, tandis qu’un excès de prudence risque de laisser filer des occasions précieuses.

Les enseignements de l’édition 2006

La dernière visite du peloton professionnel à l’Alto de El Morredero remonte à 2006, lors d’une étape mémorable du Tour d’Espagne. Alexander Vinokourov, leader de l’épreuve, avait alors connu une défaillance spectaculaire à quelques centaines de mètres de l’arrivée.

Cette anecdote historique illustre parfaitement la difficulté de cette ascension et les pièges qu’elle peut tendre aux coureurs les plus aguerris. La régularité des pentes élevées ne permet aucun répit et peut provoquer des défaillances soudaines.

Ces précédents historiques serviront de leçon aux équipes actuelles, qui devront calibrer leurs efforts avec la plus grande précision pour éviter les écueils du passé.

Cette 17ème étape du Tour d’Espagne 2025 s’annonce comme l’un des moments forts de cette édition. Entre la beauté des paysages galiciens et la brutalité de l’Alto de El Morredero, les coureurs vont vivre une journée exceptionnelle qui pourrait marquer durablement cette Vuelta.

Que ce soit pour une victoire d’étape prestigieuse ou pour une attaque décisive au classement général, tous les ingrédients sont réunis pour offrir un spectacle mémorable aux amateurs de cyclisme. L’ascension finale promet des images inoubliables et des émotions fortes à quelques jours de l’épilogue madrilène.

Le rendez-vous est pris ce mercredi 10 septembre pour découvrir quels coureurs sauront dompter cette montagne exigeante et s’inscrire dans l’histoire de cette étape légendaire.

Article rédigé par Melles750.fr – Magazine des Pyrénées et des modes de vie écoresponsables

 

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