Comment faire ses courses à domicile rentre dans les habitudes ? Alors que les courses en drive sont déjà bien installées dans les habitudes, c’est maintenant la livraison des courses qui bouleverse les habitudes de consommation. Et dans les grandes villes, la promesse de livraison des courses à domicile, affole les compteurs, enfin plutôt les chronomètres. Mais de nouveaux venus dans la grande distribution tissent leur toile pour proposer la livraison de courses en 10 minutes. Une promesse qui change la donne dans la logistique des placards et des frigos.
Les courses en ligne en mode drive
En quelques décennies, pour faire ses courses, on est passé des épiceries de village, aux courses livrées à domicile en une poignée de minutes. Et entre les deux, les supermarchés se sont installés dans tous les abords de chaque village, avec chacun leur offre de course en drive. Le principe du drive est bien connu des consommateurs. Depuis le site du distributeur, en quelques clics derrière l’écran, il suffit de remplir le panier. Puis il ne reste qu’à passer récupérer les courses au supermarché. Quoi de plus simple finalement ?
Le boom de la livraison de courses à domicile
Sauf que les courses à domicile derrière un écran, accélérées par la crise sanitaire, rentrent dans une nouvelle dimension. La livraison de courses à domicile pourrait bien devenir la norme demain. Avec comme corolaire une mutation des distributeurs en place, le paysage urbain et commercial va encore se transformer. Car pour assurer la livraison des courses en quelques minutes, les distributeurs historiques se transforment, mais d’autres acteurs débarquent. De nouvelles startups de la distribution débarquent dans nos villes avec des darkstores. Des magasins, sous forme d’entrepôt, sans client, ni caddy. A chaque clic, des opérateurs préparent et livrent les courses à domicile. Et la livraison de courses devient ultra rapide en 15 minutes, en 10 minutes, … en ce moment les grandes enseignes, et ces nouvelles, multiplient les promesses de livraison des courses à domicile.
Des drives fermiers aux supermarchés, le succès des courses en ligne
La crise sanitaire autour du Covid, a accéléré une évolution lente de la manière de faire ses courses. Les courses en ligne, d’abord réservées aux achats d’équipements, s’installent dans les foyers pour remplir les placards et le frigo. Des freins « psychologiques » sont tombés. Et l’on n’hésite plus aujourd’hui à commander sa baguette de pain ou sa salade en ligne. Pendant le confinement, coincés à la maison, les consommateurs ont plébiscité les courses à domicile. On a même vu exploser des drives fermiers pour faire ses courses locales, en ligne. C’est presque paradoxal mais déjà une réalité pour bon nombre de consommateurs. Et à côté du drive, c’est la livraison à domicile qui s’installe dans les habitudes de consommation. Désireux d’en découvrir plus, et de subir le moins de contraintes possibles, jusqu’où ira la révolution des courses en ligne ?
Aussi, les producteurs et drive fermiers dans les zones rurales innovent à leur tour en proposant des casiers de retrait des commandes en lignes. Envie d’une tarte aux pommes gourmandes ? Au drive fermier du village, d’à côté je peux à toute heure acheter des oeufs frais et bio, et des pommes cultivées dans le champs d’à côté. On est bien loin de l’authenticité des modes de vie fermiers et ruraux.
Mais c’est peut-être une question de survie pour ces producteurs. Et peut-être même à terme pour les supermarchés qui subissent la concurrence féroce d’e-commerçants dit pure players. Pour ne citer aucune de ces enseignes en lignes, et ne pas donner plus de détails, il est facile de comprendre ce qui nous attend demain. Déjà que le lien se distant avec le monde de l’agriculture, lui même soumis à la pression technologique, une nouvelle menace pèse sur notre alimentation.
Avec les courses et les repas livrés à domicile, la technologie et le numérique supplante la valeur intrinsèques des produits. La livraison des courses la plus rapide, devient plus importante que la qualité des produits ou leur origine. La baguette de pain, devenue industrielle avec une guerre des prix sans limite, illustre bien la disparition de la valeur de notre alimentation. La question n’est plus de savoir si elle est fabriquée par un boulanger, avec des farines sans additif, ou fabriquée industriellement en Pologne, mais de savoir qui pourra la livrer le plus vite possible. Mais à ce jeu là, le seul perdant sera sûrement le consommateur, et surtout la planète.