Dévendeur un nouveau métier d’avenir ? Depuis quelques jours à la campagne publicitaire de l’Ademe, les français découvrent un tout nouveau métier : dévendeur. Dans ces messages publicitaires, le dévendeur vient en magasin dissuader des consommateurs d’acheter un nouveau lave linge, un polo ou bien une ponceuse. On connaissant le vendeur, celui prêt à tout pour remporter la prime du meilleur vendeur du mois dans son magasin d’électroménager. Mais le dévendeur lui vient gentiment vous faire renoncer en vous proposant des alternatives à cet achat comme la location, la réparation ou l’occasion. Une campagne originale qui suscite de nombreuses réactions notamment dans le gouvernement. Emmanuel Macron s’étouffe en voyant ces vidéos, Bruno Lemaire parle de maladresse, Elisabeth Borne tente de déminer, tandis que Christophe Béchu assume. Alors quel avenir pour ce nouveau métier de dévendeur ?
Le dévendeur en plein Black Friday
Des dévendeurs sur Amazon, Cdiscount, Temu ou chez Leclerc, Carrefour ou Lidl ce vendredi auraient été débordé de travail pour dissuader les uns et les autres de dépenser leur argent dans des achats tellement futiles. Surtout que derrière es belles affaires du BlackFriday se cachent généralement de vraies arnaques qui enrichissent encore plus ces enseignes multinationales, comme avec ces pourcentages de remise sur des prix qui n’existent pas. Combien de ces achats étaient réellement nécessaires ? Combien ces achats vont générer de nouveaux déchets ? Par contre tous ces achats compulsifs vont générer une surproduction de Co2. Ces consommateurs pigeons seront sûrement les mêmes à nous expliquer que vivre de façon plus écoresponsable coûte trop cher, notamment quand on leur parle d’alimentation bio … En réaction chez Biocoop, on mise sur le Local Friday pour soutenir les initiatives locales comme à la Biocoop de Saint-Gaudens.
Le dévendeur amorce d’une décroissance
C’est évidemment la crainte des acteurs économiques qui s’égosillent sur les plateaux télé et radio pour nous expliquer que cette campagne est suicidaire. Mettre en avant le dévendeur va entrainer la fermeture des boutiques de vêtements ou faire chuter les marges mirobolantes des chaines de supermarchés comme Leclerc. A les entendre avec ce genre de messages, leur monde (notre monde) va purement et simplement s’effondrer. Une angoisse sûrement partagés par de nombreuses personnes privées de leur moteur de vie : la consommation. Un nouveau polo pour frimer au bureau lundi en arrivant dans sa Porsche, et remiser au fond du placard d’autres polos pourtant largement mettables. Mais quel bonheur de pouvoir raconter aux collègues la superbe affaire réalisée dans la boutique Lacoste. On comprend mieux le sentiment de vide sidéral et de désarroi pour celles et ceux qui se retrouveraient empêchés d’acheter de vivre.
Le dévendeur pour susciter le questionnement
Avec une visibilité de 0,2% par rapport à toutes les campagnes publicitaires pour le Black Friday et l’hyperconsommation, la polémique autour de cette campagne de l’Ademe aurait au moins eu le mérite de susciter le questionnement dans la tête de quelques consommateurs.