La fast fashion peut aller se rhabiller avec une loi historique votée par les députés le 14 mars dernier. Le secteur du textile représente tout bonnement près de 10 % des gaz à effet de serre du monde. Alors quand des enseignes se lancent dans une surproduction de vêtements low-cost, l’impact social et climatique est désastreux. Avec des vêtements vendus pour une poignée d’euros, comme des T-shirt à 2€ par Shein, H&M, Primark ou Zara, la mode devient jetable à coup de grands renforts de communication (et d’influence). Pire encore, elle se retrouve même désormais sur les plate-formes de seconde main. Cette loi prévoit de taxer la surproduction, de contraindre les marques à communiquer sur leur impact et limiter la publicité des marques concernées.
La fast fashion peut aller se rhabiller avec une loi historique
Une étude de Kantar révèle que 70 % des vêtements achetés en France en 2022 proviennent des marques de la fast fashion. Ils s’appellent Temu, Shein, H&M, Primark, Zara, …et leur crédo c’est de vous faire acheter toujours plus de vêtements au prétexte qu’ils ne sont pas chers. On est bien loin des catalogues de la Redoute par saison. Désormais la mode se joue à la petite semaine. D’une semaine à l’autre, voir d’un jour à l’autre la tendance se reconfigure. Et il absolument acheter cette veste à 5€. Et tant pis si elle n’est même jamais portée, elle finira sur Vinted à 1€. Voilà c’est qu’est devenu la mode version tout jetable. C’est contre ce phénomène destructeur pour les ressources naturelles, le climat et la vie des travailleurs concernés, que cette loi anti fast fashion a été voté à l’Assemblée Nationale. Elle doit maintenant être voté au Sénat. En attendant le maire de Nice vient lui aussi de s’opposer à l’ouverture d’un magasin Shein dans la ville. Sûrement un coup de communication politique, mais peu importe seul le résultat compte.
La loi anti fast fashion
Cette loi prévoit de fonctionne sur le système de bonus-malus, pollueur-payeur. Ainsi les critères environnementaux seront intégrés dans le prix payé par les consommateurs. La pénalité pourra aller jusqu’à 50% du prix de l’article (en hors taxe). De quoi freiner les achats compulsives uniquement basés sur le prix. Aussi, les pénalités devraient augmenter progressivement. En 2025 la pénalité maximum par article sera de 5€, elle pourra atteindre 10€ en 2030. Et pour que le modèle soit vertueux, les pénalités seront reversées à des acteurs de la filières textiles plus vertueux.
Sur le volet communication le texte, les marques de la fast-fashion sont interdites de communication et publicité. Cela intègre les affiches, la publicité en ligne et surtout les influenceurs. Et pire encore les marques devront afficher des messages pour sensibiliser à l’écologie sur leurs points de communication.