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Le moulin à café exhale le café et la sobriété heureuse pour réhausser la saveur du café et le bonheur de la sobriété. Depuis la rentrée, la sobriété est partout. Mais dans la bouche des politiques la sobriété rime avec enjeux économiques et financiers, avec frustrations provisoires et avec malheurs temporaires. La guerre en Ukraine, la spéculation des géants de l’énergie, l’hyperconsommation, conduisent aujourd’hui les politiques à prendre des mesures de restrictions, qu’ils appellent « sobriété« . Pierre Rabhi avait fait de la sobriété heureuse un art de vivre où la vie se vivait simplement, et pas pour produire et consommer. L’inquiétude actuelle, l’effort demandé, va immanquablement produire l’effet inverse dans quelques temps.



Demander à des hyperconsommateurs, dont l’adrénaline quotidien dépend de la sortie d’un nouvel iPhone, ou d’un SUV encore plus gros, entrainera des phénomènes de compensation et de rattrapage ultérieurs. Pour les autres, qui vivaient déjà leur sobriété heureuse, ou que le discours ambiant a conduit à s’extraire d’un système pernicieux, profitent du matin pour moudre leur café en tournant la manivelle d’un moulin à café.



Le moulin à café exhale le café et la sobriété heureuse

Depuis plusieurs décennies, la pression sociale a fait du café en dosette la norme sociale et gustative. Mais la café en capsule reste surtout une rente phénoménale pour des multinationales comme Nestlé (avec Nespresso). Des multinationales qui n’ont que faire des conditions de culture et de travail pour produire leur café, qui n’ont que faire de produire des déchets sans fin avec les dosettes vides en aluminium, et que la question de l’énergie n’affecte pas au moment d’allumer leur puissante machine.



Fort heureusement, des citoyens remettent en question ses modèles et réhabilité des modes de vie parfois traditionnels, dès lors qu’ils sont écoresponsables. Nos grands-parents avaient un moulin à café. Pour ceux qui déjà avaient entendus les sirènes de l’hyperconsommation, ce moulin était électrique. Mais pour beaucoup, c’était un moulin manuel, souvent de la marque Peugeot. Au petit matin, l’odeur du café envahissait la cuisine après ces quelques coups de manivelles pour passer du café en grain à un café moulu. De là la poudre grossière de café, se posait dans un filtre avant de recevoir une eau bouillante, soit d’une bouilloire soit d’une cafetière électrique.

Le sujet n’est pas le « c’était mieux avant », mais plutôt comment avant on arrivait à vivre plus simplement. Certains diront que c’était des choix contraints, mais des contraintes nous allons aussi bientôt en vivre de plus en plus violentes. Alors il est vraiment temps de s’interroger, d’aller à l’essentiel, et de profiter d’une vie plus simple, avec moins d’artifices et d’appareils énergivores.



Où trouver un moulin à café manuel ?

Pour s’équiper d’un moulin à café manuel, déjà on bannit un achat dans un supermarché. Car soit il s’agira d’un moulin à café électrique comme l’offre de Lidl en début d’année, soit d’un moulin façon traditionnel mais venu de Chine. Le mieux c’est d’aller faire un tour dans un vide grenier ou chez un brocanteur.

On trouve aussi beaucoup de moulins à café sur les sites d’achat/vente entre particuliers.

Pour le prix, un moulin à café d’occasion, avec un mécanisme Peugeot, coûte une trentaine d’euros.



Se débarrasser de sa Nespresso pour une cafetière

Maintenant équipé d’un moulin à café, il est l’heure de se débarrasser de son encombrante, énergivore et polluante machine à dosettes. Là aussi, on peut tenter de la revendre sur un vide-grenier ou sur internet.

Pour la remplacer, vous n’avez que l’embarras du choix pour faire un bon café grain, zéro déchet, et sans dépenser d’énergie : cafetière filtre, à piston, à pression. Surtout n’oubliez pas que l’objectif c’est de s’émanciper, de gagner en autonomie et de limiter notre impact sur le climat.