Le revenu de base testé en Haute-Garonne pour les jeunes, c’est le Conseil Départemental de Haute-Garonne qui en est à l’initiative. Son Président, Georges Méric, propose d’expérimenter un revenu de base de 500 euros versé à mille jeunes tirés au sort. Ce test grandeur nature serait mené pendant 18 mois dès de mars 2022. Avec l’espoir et l’ambition d’un résultat positif, le Conseil Département entend pallier à la précarité des plus jeunes. Cette catégorie de la population se retrouver à l’écart des prestations sociales type RSA. La vision de solidarité du CD31 accompagne une société en mutation entre travail, sobriété et réchauffement climatique.
Le principe du revenu de base
Pour « répondre à l’urgence » de la précarité des jeunes de 18 à 24 ans, le Conseil Départemental 31 veut proposer un revenu de base. L’expérimentation débuterait en mars 2022, avec une allocation mensuelle de 500 euros mensuels à mille jeunes tirés au sort. Le dispositif serait testé pendant 18 mois. Ce « complément d’existence », serait cumulable avec d’autres aides. Il serait également dégressif en fonction des revenus de leur foyer fiscal, à partir d’un minimum de 350 euros. Cette initiative représente pour le Conseil Départemental un budget de 9 millions d’euros a été estimé.
Ce revenu de base ne sera pas conditionné à une recherche active d’emploi ou de formation pour les plus précaires. Le Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne estime qu’une contrepartie biaiserait l’expérimentation. De plus, Georges Méric s’interpose contre une vision libérale qui parle d’assistanat et pousse au mépris, à l’humiliation et même à l’exclusion.
La mise en place du revenu de base pour les jeunes en Haute-Garonne
Pour la phase d’expérimentation, le tirage au sort des 1000 jeunes s’effectuera sur la base de données du Conseil départemental. A noter qu’il est encore possible de s’y inscrire. Le critère aléatoire sera guidé par un devoir de représentativité de l’ensemble des jeunes haut-garonnais.
D’autre part un groupe de six chercheurs de l’Université Toulouse Jean-Jaurès mènera une évaluation d’impact. Il s’agira notamment de mesurer l’impact sur des critères comme l’insertion au logement, à l’emploi, au bien-être, à la santé, et l’inclusion sociale. Pour objectiver l’évaluation se fera via une double évaluation entre un groupe témoin de mille autres jeunes non-subventionnés, et les allocataires du revenu de base.
Changement de société et revenu de base
Le revenu de base ou revenu universel intervient à la croisée des chemins dans un changement de société. D’un côté le travail n’est plus la valeur centrale. Et ce d’autant plus que le travail devra être encore plus partagé entre les générations. Mais il intervient également dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique. Le revenu de base est à la fois dans une considération sociale, et écologique. Il questionne sur une quête nouvelle de valeur et de sens. Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ? Comment rééquilibrer l’équation avec le paramètre fort de la contrainte écologique ?