Le steak végétal revient dans les rayons des magasins bio, et à la carte des restaurants pour des burgers 100% végétaux. Le Conseil d’Etat vient à nouveau de suspendre le décret du gouvernement sur l’interdiction d’utilisation des dénominations carnées dans des recettes végétales. C’est la seconde fois que le Conseil d’Etat vient censurer le gouvernement qui s’acharne, sous la pression des industriels de la viande, à interdir l’utilisation des termes comme steak végétal ou saucisse végétale. Le juge des référés estime qu’il existe un doute sérieux sur la légalité de cette interdiction. Et suite à la première suspension, elle attend la réponse de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur la possibilité pour un État membre d’adopter des mesures nationales réglementant ou interdisant l’utilisation des termes de type viande végétale. Une telle décision porterait une atteinte grave et immédiate aux intérêts des industriels vendant exclusivement des viandes végétales.
Le steak végétal revient dans les rayons
Le gouvernement tient visiblement à préserver les intérêts des acteurs de la filière viande, en dépit de ces conséquences sur le dérèglement climatique. La nouvelle interdiction, issue du décret du 27 février 2024, devait entrer en vigueur le 1er mai de cette année. En pleine crise du monde agricole, Gabriel Attal annonçait fièrement cette mesure sur son compte X. Les acteurs de la filière végétale avait immédiatement réagit. Ils avaient notamment lancé une campagne de communication provocante. On pouvait ainsi voir des affiches « On vous prend pour des jambons » ou bien encore « Découvrez notre nouvelle gamme de Stêques, Même plaisir, nouvelle orthographe« . L’avenir de la filière viande végétale dépend désormais de la décision européenne sur le sujet.
Pourquoi interdir le steak végétal ?
Le gouvernement motive sa volonté d’interdir les appellations « steak végétal » ou « lardon végétal » par la possible confusion pour les consommateurs. Difficile pourtant de faire la confusion au moment de faire ses courses. Mais pour autant une certaine confusion serait peut-être bénéfique sur l’impact carbone. Les consommateurs en voyant steak végétal pourraient se questionner. Le steak, la saucisse, les lardons, sont certes depuis toujours utilisés par la filière de la viande, mais ce sont avant tout des produits transformés. C’est là que le consommateurs pourrait faire évoluer ses habitudes alimentaires. Au moment de préparer un burger ou de savourer un toast au foie gras, pourquoi pas tester et adopter d’autres recettes ? Un faux gras n’est pas un foie gras de canard, mais s’avère savoureux sur un bon pain bio. Idem pour un burger végétal !