Written by 19h47 Cyclisme, Sport

Magdeleine Vallières championne du monde à Kigali

 

Championnat du monde de cyclisme sur route 2025 : la victoire inattendue de la canadienne bouleverse la hiérarchie

Samedi 27 septembre 2025 restera comme l’une des plus grandes surprises de l’histoire des championnats du monde de cyclisme sur route. À Kigali, au Rwanda, la Canadienne Magdeleine Vallières a créé la sensation en s’emparant du maillot arc-en-ciel, reléguant toutes les favorites au second plan.

Cette victoire inattendue illustre parfaitement l’imprévisibilité du sport de haut niveau et la beauté des championnats du monde, où les outsiders peuvent renverser la table des pronostics.

Une victoire qui surprend le monde du cyclisme

La course féminine des championnats du monde 2025 s’annonçait comme un duel entre les grandes favorites. D’un côté, Pauline Ferrand-Prévot, auréolée de sa récente victoire sur le Tour de France Femmes et de son titre olympique en VTT. De l’autre, la Néerlandaise Demi Vollering, double lauréate du Tour de France et redoutable finisseuse. Sans oublier l’Italienne Elisa Longo Borghini ou la Belge Kim Le Court.

Mais c’était compter sans Magdeleine Vallières, cette Québécoise de 24 ans évoluant sous les couleurs d’EF Education-Oatly. Jusqu’à présent, la native de Sherbrooke n’avait remporté qu’une seule victoire professionnelle : le Trofeo Palma en 2024. Un palmarès modeste qui ne laissait pas présager d’un tel exploit sur la scène mondiale.

La course de 164,6 kilomètres s’est jouée dans les derniers kilomètres, quand Vallières a profité d’une attaque de la Française Evita Muzic à 35 kilomètres de l’arrivée pour s’immiscer dans un groupe d’échappées. Pendant que les favorites se surveillaient mutuellement à l’arrière, ce petit groupe prenait progressivement de l’avance.

🐟 Saveurs marines directement chez vous !

Découvrez les paniers de la mer Poiscaille, une sélection de poissons frais et durables livrés à domicile.

Avec le code parrain eric@melles750.fr :

  • ✓ 10€ de réduction sur votre première commande
  • ✓ 15€ de réduction jusqu’au 30 octobre 2025

Profiter de l’offre Poiscaille

La déception française : quand les certitudes s’effondrent

Pour l’équipe de France, cette course restera comme un rendez-vous manqué. Pauline Ferrand-Prévot, grande favorite après son triomphe magistral sur le Tour de France Femmes en août dernier, n’a jamais pu exprimer sa supériorité. Terminant à la 16e place avec 1 minute 50 secondes de retard, la championne française a vécu une journée difficile.

Une tactique qui tourne au cauchemar

« On s’est pas mal marquées. J’attendais que Demi Vollering attaque, et elle que j’attaque », a expliqué Ferrand-Prévot après la course. Cette observation mutuelle entre favorites a permis aux outsiders de prendre le large. « On a laissé partir un coup à 35 km de l’arrivée. C’est souvent le cas comme ça dans un Championnat : une course plus tactique que physique. »

L’absence d’oreillettes a également compliqué la communication au sein de l’équipe française. « Avec, ça aurait été clairement différent. Quand le directeur sportif nous dit ce que l’on doit faire, c’est un peu plus facile », a reconnu la Rémoise, tout en saluant la performance de la nouvelle championne du monde.

Un constat sans complaisance

Au-delà de la tactique, Pauline Ferrand-Prévot a fait preuve d’honnêteté dans son analyse : « Je n’étais sincèrement pas la plus forte. Je manquais de puissance sur les pavés. » Un aveu qui témoigne de l’exigence d’une championne habituée aux plus hauts sommets, mais qui n’a pas trouvé les ressources nécessaires ce jour-là.

Juliette Labous, meilleure Française à la 13e place, a tenté de ramener sa leader vers l’avant, mais l’écart était déjà trop important. « On était venues pour le titre donc on peut vraiment être déçues », a-t-elle confié, résumant la frustration tricolore.

L’exploit de Magdeleine Vallières : anatomie d’une surprise

Comment une coureuse avec si peu de victoires au compteur peut-elle triompher sur la scène mondiale ? La réussite de Magdeleine Vallières s’explique par plusieurs facteurs qui se sont parfaitement alignés ce samedi à Kigali.

L’intelligence tactique avant tout

« C’est souvent mon rôle d’aider, c’était spécial aujourd’hui de pouvoir jouer pour moi », a expliqué la nouvelle championne du monde. Habituellement cantonnée à un rôle d’équipière, Vallières a su saisir sa chance quand l’opportunité s’est présentée. Son placement dans le bon groupe au bon moment témoigne d’une lecture de course remarquable.

Dans la dernière ascension, à 2,3 kilomètres de l’arrivée, la Canadienne a placé l’attaque décisive. « Je savais que j’avais peu de chances de battre Niamh dans un sprint, elle est très forte, alors je ne voulais pas attendre », a-t-elle confié, montrant une lucidité tactique parfaite.

Un mental d’acier

« Quand je suis partie, je me suis dit j’y vais, all in. Je n’ai pas beaucoup pensé, ça m’a réussi », raconte Vallières. Cette capacité à se projeter sans se poser de questions a fait la différence dans les moments cruciaux. « La chance était avec moi aujourd’hui, et les jambes aussi », ajoute-t-elle avec un sourire.

Sa victoire représente bien plus qu’un simple succès sportif. Pour le cyclisme canadien, c’est un signal fort envoyé avant les Mondiaux 2026 qui se dérouleront à Montréal, où Vallières arrivera en tant que tenante du titre.

🌱 Passez au bio depuis votre canapé !

Découvrez La Fourche, l’épicerie bio en ligne qui révolutionne vos courses durables.

Avec le code promo VOWENI52 :

20€ de réduction sur votre commande !

Profiter de l’offre La Fourche

Le retour sur route de Pauline Ferrand-Prévot : un pari réussi malgré tout

Si cette journée de Kigali se solde par une déception, elle ne doit pas occulter le formidable retour de Pauline Ferrand-Prévot sur la route. Après six années consacrées principalement au VTT, couronnées par l’or olympique à Paris 2024, la Rémoise avait fait le pari audacieux de revenir sur le bitume.

Un été de grâce sur le Tour de France

Son triomphe sur le Tour de France Femmes en août 2025 avait pourtant validé ses ambitions. Dès sa première participation, elle avait dominé la course de bout en bout, s’imposant sur deux étapes dont l’étape reine au sommet du Col de la Madeleine. Une performance qui avait fait d’elle la grande favorite pour ces Mondiaux.

« Porter ce maillot jaune, c’est un rêve de petite fille qui se réalise », avait-elle déclaré en août, les larmes aux yeux. Cette victoire sur le Tour avait marqué son retour réussi après une transition délicate entre deux disciplines.

Une leçon d’humilité

L’échec de Kigali rappelle que le cyclisme sur route obéit à des codes différents du VTT. Les courses d’un jour, avec leur dimension tactique exacerbée, peuvent réserver des surprises que les courses par étapes ne permettent pas toujours. « Je ne suis pas déçue pour moi-même, je le suis plus pour l’équipe qui m’a fait confiance aujourd’hui », a déclaré Ferrand-Prévot, montrant une fois de plus sa classe.

Cette défaite n’entache en rien l’immense carrière de la Française, qui reste l’une des rares athlètes à avoir brillé dans autant de disciplines. Elle aura une occasion de prendre sa revanche dès la semaine prochaine lors des Championnats d’Europe.

Les enseignements d’une course imprévisible

Cette édition 2025 des championnats du monde illustre parfaitement pourquoi le cyclisme reste l’un des sports les plus passionnants à suivre. Au-delà de la pure condition physique, c’est l’intelligence tactique, le placement, et parfois la chance qui font la différence.

La beauté de l’incertitude

Le succès de Magdeleine Vallières prouve que dans le cyclisme, rien n’est jamais écrit d’avance. Face aux stars établies comme Ferrand-Prévot ou Vollering, une outsider peut renverser la table en saisissant sa chance. « On a une belle vainqueure avec Magdeleine Vallières », a d’ailleurs reconnu sportivement la Française.

Cette imprévisibilité fait le charme des Mondiaux, où l’absence d’oreillettes et les stratégies d’équipes nationales créent un contexte unique. « C’est la beauté d’un Championnat, ça peut être un peu aléatoire », a philosophé Ferrand-Prévot.

Un podium qui surprend

Derrière Vallières, la Néo-Zélandaise Niamh Fisher-Black (+23 secondes) et l’Espagnole Mavi García (+27 secondes) complètent un podium inattendu. Trois coureuses qui ont su saisir leur chance quand les ténors du peloton se sont neutralisées.

Pour les Pays-Bas, pourtant venus avec une armada impressionnante, c’est une déception totale. Aucune Néerlandaise ne figure dans le top 10, témoignant de l’imprévisibilité de cette course rwandaise.

Perspectives et rendez-vous à venir

Cette course de Kigali marque un tournant dans la saison cycliste. Pour Magdeleine Vallières, c’est le début d’une nouvelle dimension dans sa carrière. La Québécoise devra désormais assumer son statut de championne du monde et gérer la pression qui l’accompagne.

Pour Pauline Ferrand-Prévot, ce revers est l’occasion de rebondir. Les Championnats d’Europe, qui se déroulent du 1er au 5 octobre dans la Drôme et en Ardèche, offriront une opportunité de revanche rapide. « On a encore une chance la semaine prochaine aux Championnats d’Europe. Je veux rendre la monnaie de la pièce », a-t-elle promis.

Cette défaite française rappelle également que malgré les récents succès hexagonaux – les victoires de Pauline Ferrand-Prévot sur le Tour de France ou son or olympique – rien n’est jamais acquis dans le sport de haut niveau. C’est cette incertitude qui fait toute la beauté du cyclisme, où les rêves se construisent et s’effondrent parfois en l’espace de quelques kilomètres.

Le cyclisme féminin continue d’écrire de belles histoires, et celle de Magdeleine Vallières ne fait que commencer.

Retrouvez toute l’actualité du cyclisme et des sports de montagne sur Melles750.fr

 

Visited 19 times, 1 visit(s) today
Close