Au collège François Cazes de Saint-Béat-Lez My teacher is missing depuis la rentrée. Depuis près de six mois, les collégiens attendent un professeur d’anglais. Et à entendre la réponse du rectorat de Toulouse, ils ne sont pas près de parler anglais. Car au rectorat on peine à trouver un professeur d’anglais pour ce poste. Mais est-ce vraiment une situation si surprenante ? Alors que le candidat Macron avance ses pions sur l’échiquier de l’Education Nationale pour son prochain mandat, la situation n’est pas prête de s’arranger. Et sur le territoire des Pyrénées Haut-Garonnaises, entre abandon des territoires ruraux et sabordage de l’Education nationale, c’est un peu la double peine, de Gourdan-Polignan à Saint-Béat-Lez et Luchon.
Alban Dubois écrit à Jean-Michel Blanquer
Une nouvelle fois, le Maire de Melles, Alban Dubois prend sa plume pour alerter sur les difficultés du territoire des Pyrénées Haut-Garonnaises. Pastoralisme, ours, ruralité, tourisme, et maintenant éducation l’élu s’engagement régulièrement pour demander du courage politique. Car ce n’est pas facile de se faire entendre dans les Pyrénées. A quelques encablures de la frontière avec le Val d’Aran, les Pyrénées Haut-Garonnaises semblent comme oubliées. Ce que ne manque pas de rappeler Alban Dubois dans son courrier à Jean-Michel Blanquer « Permettez-nous s’il vous plait, au nom de tous et surtout de nos enfants, de retrouver rapidement un enseignement décent pour que le dynamisme et l’harmonie redeviennent les pierres de touche d’un ancien canton.« .
Mais peut-être que depuis Paris, notre territoire n’est juste peuplé que de quelques ours ?
Pourtant au collège François Cazes les collégiens sont en classe, depuis la rentrée, à attendre un professeur d’anglais. Mais au rectorat on ne trouverait pas de candidat à affecter. Ou peut-être que l’on ne trouve pas d’enseignant tout court. Depuis que le métier a été largement dévalorisé, c’est Leboncoin pour recruter. Ou peut-être que l’on fait des économies de fonctionnement puisque le candidat Macron entend bien (re)dégraissé le fameux mammouth. Le dernier a avoir utilisé l’expression a depuis rejoint le cimetière des éléphants.
Mais en attendant ce sont toujours les jeunes qui en font les frais.
Au Lycée Paul Mathou à Gourdan-Polignan on refait les comptes
Et ces pauvres jeunes élèves ne sont pas au bon de leur peine, sur un territoire qu’ils aiment tant, mais tant veulent sacrifier. Car une fois surtout du collège, avec une formation accélérée en anglais, trouveront-ils une place au Lycée Paul Mathou à Gourdan Polignan ? Et bien ce n’est pas si sûr. Là-bas c’est un peu l’inverse, on a les enseignants, mais on supprime les places pour les élèves. Autant dire que pour ceux qui ambitionnaient de rester près des Pyrénées dans les métiers de la Maintenance Industrielle, ce n’est pas gagné. Le rectorat veut purement et simplement supprimer 10 places dans la filière Maintenance des Systèmes de Production Connectés. Là aussi Alban Dubois, interpelle le ministre de l’Education Nationale « Par la même occasion, je me permets de vous faire savoir trois sections d’enseignements professionnels en perditions pour l’année prochaine au Lycée de Gourdan Polignan. Le comptable académique souhaite remplacer pour le lycée Paul Mathou, trois sections par du néant en espérant obtenir comme résultat des économies.«
Appel à compétences dans les Pyrénées Haut-Garonnaises
Dans une forme de convergence des luttes, si vous avez un Master en anglais faites vous connaitre du Rectorat de Toulouse. Ou si vous travaillez dans la Maintenance Industrielle, que votre entreprise prévoit des recrutements, faites vous connaître du Lycée Paul Mathou, et du Rectorat.