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Climatohypocrite et climatosceptique sont sur un bateau alors qu’un tsunami menace les côtes françaises. Climatohypocrite rappelle qu’il tient à agir pour lutter contre le réchauffement climatique. Il connait l’urgence de la situation. Climatosceptique parle plutôt d’une houle, mais que de toute façon ce n’est pas sa faute. C’est peut-être même la faute des éoliennes que l’on aperçoit au large. Mais ce qui est certain c’est que c’est pendant le mandat présidentiel qui arrive qu’il faudra agir. Et là on sent bien qu’en dehors de la campagne climatocompatible, aucun des deux candidats ne sera sur le pont pour agir contre le réchauffement climatique. Encore fois le rapport du GIEC avec à la clé des moyens d’agir concrètement restera au fond d’un tiroir de l’Elysée.



Climatohypocrite ou climatosceptique

Finalement aucun des deux ne sera à la hauteur, pas plus que la magie de Gérard Magax. Le débat autour de l’écologie, et du réchauffement climatique ne se résume pas à l’énergie nucléaire ou éolienne. Pas un mot sur la sobriété énergétique qui aurait le mérite d’être plus économique, et immédiate dans sa mise en oeuvre. La règle permettant à un premier ministre de cramer 4 tonnes de CO2 pour aller voter devrait perdurer.



Rien sur l’alimentation, quand on entend que la fraise va augmenter à cause du prix du gaz, que les céréales vont aussi augmenter à cause de difficulté d’approvisionnement en engrais, ou bien encore qu’il y a pénurie d’huile de tournesol. On marche vraiment sur la tête. Et ce n’est pas la tête qui apparaitra au soir du 24 avril qui changera la donne. Heureusement, qu’à plus petite échelle. A l’échelle la plus pragmatique, des femmes et des hommes s’engagent. Comme dans notre village de Melles, où l’équipe municipale entend renouer avec l’autonomie alimentaire.

Climatosacrifiés nous sommes

Si l’un et l’autre des candidats refusent le qualificatif de l’autre, nous sommes bien les climatosacrifiés. Ce n’est pas dans ces cinq prochaines années, que la France réduira ses émissions de CO2. En tout cas pas sous l’impulsion des responsables politiques. Avec optimisme ou utopie, nous serons peut-être de plus en plus nombreux à opter pour une sobriété heureuse. Nos petits gestes pour limiter nos déplacements, consommer moins et mieux, autoproduire autant que possible, limiter nos déchets, organiser l’économie circulaire, ne suffiront sûrement pas, mais ils suffiront à nous rendre heureux.



Et l’on sera déjà heureux de se retrouver à Melles samedi matin pour notre première journée paysanne consacrée à la préparation des sols pour le prochain semi de céréales.