4,4 tonnes de CO2 pour aller voter et c’est normal … C’est en quelques mots ce qu’il faut retenir de l’aller retour en jet du premier ministre, Jean Castex, pour aller voter dans son village de Prades. Un déplacement de 800 km pour un coût public de 10 000€ et une empreinte carbone de 4460kg de CO2. Voilà le coût économique et écologique exorbitant pour glisser le bulletin d’Emmanuel Macron devant un parterre de photographes et de caméras. Mais tandis que nos habitudes de mobilité et de consommation doivent évoluer, le premier ministre répond que cela est normal. C’est le protocole prévu pour le premier ministre en exercice. Si l’on peut comprendre la réalité de sa présence à Paris, pourquoi ne pas préférer un vote par procuration. Le message aurait été mieux compris par les français, que de le voir parader à grands frais pour voter. En fera t-il de même pour ce second tour ?
L’empreinte carbone des français
L’empreinte carbone des français représente 11,2 tonnes de CO2 par an. Un chiffre bien trop élevé pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour parvenir à diminuer ce taux quelques changements de comportement ont des impacts directs. Comme bannir les voyages en avion, limiter ses déplacements, consommer plus local, isoler son logement, freiner sa consommation d’énergie. A ce sujet, le dernier rapport du GIEC énumère quelques précieuses mesures concrètes. Mais surtout les experts du GIEC alertent sur la nécessité d’agir rapidement et urgemment dans les années qui viennent. L’échelle de temps pour bousculer nos habitudes, et basculer vers la sobriété heureuse, se compte en doigts sur la main. Fini les horizons lointain.
4 tonnes de CO2 pour aller voter et c’est normal …
Mais dans le même temps, des élus dont le comportement devrait être exemplaire, continuent dans leur excès de consommation. Deux heures pour faire Paris-Prades en jet et glisser un bulletin dans l’urne.Plus rien ne peut justifier de se déplacer en jet, alors que des solutions alternatives existent. Fort heureusement, d’autres élus plus pragmatiques, s’engagent durablement dans la transition écologique. C’est ainsi le cas pour le maire de Melles, qui veut ramener son village à l’autonomie alimentaire. Une démarche, de bon sens paysan, menée avec sobriété et zéro déchet.