Le plateau d’Uls à Melles un site remarquable à préserver, autour de son étang, de ses landes et de ses tourbières. Ce jeudi 23 février, dans la salle des fêtes de Melles, une cinquantaine de personnes assistaient à la restitution d’une mission d’observation menée par l’AREMIP (Action Recherche Environnement Midi-Pyrénées) sur le plateau d’Uls. Le plateau d’Uls à 2000 mètres d’altitude est un site remarquable au coeur de Natura2000, et identifié comme un Espace Naturel Sensible (ENS). A ce titre, le plateau d’Uls fait régulièrement l’objet d’études pour mesurer son évolution. C’est ainsi que l’AREMIP s’est intéressée à l’évolution de l’étang, des landes et des tourbières sur le plateau d’Uls. Retour sur cette soirée de présentation des résultats de l’étude.
Le plateau d’Uls à Melles un site remarquable à préserver
L’étude de l’AREMIP a été menée durant l’été 2022. L’objectif principal de la mission était de mieux connaître les différents types de landes et milieux tourbeux sur le plateau. Avec bien sûr en trame de fond la mesure de son évolution et de sons état de conservation. Sur le suivi des landes, plusieurs espèces sont notamment identifiées et suivi. Il s’agit des rhododendrons, des calluna vulgaris, et des arctostaphylos. Le plateau d’Uls accueille également des myrtilliers. Les intervenants soulignent l’importance de l’activité pastorale dans la préservation du site. Sur l’aspect des landes, l’étude démontre que la population et de la configuration de ces plantes est extraordinairement constante. On ne constate ni repli, ni expansion.
Mais ce qui fait la spécificité du plateau d’Uls ce sont les tourbières. La nature du sol, des végétaux et du climat sont propices au fonctionnement des tourbières. Ces tourbières régulent les cycles hydrologiques, et surtout stocke le CO2 des proportions importantes. A l’échelle de la planète, les tourbières ne couvrent que 3 % des terres émergées. Mais elles contiendraient 30 % de toute la matière organique, soit l’équivalent de 50 % du CO2 atmosphérique.
Mais cet écosystème est fragile et évidemment menacé par le changement climatique. La formation et le maintien de cet étonnant milieu dépend grandement des sphaignes qu’un embrouissallement du plateau viendrait anéantir.
Pour l’heure, malgré quelques asséchées, le milieu semble se maintenir.
La dernière partie de l’étude porte sur l’étang d’Uls et la qualité de son eau révélée par la présence d’isoètes. Cette petite fougère aquatique ne se développe que dans des milieux exceptionnellement purs. Donc là aussi, sa présence demeure fragile, mais pour le moment constante sur les zones de faible profondeur de l’étang pour capter de la lumière. Il va de soit, qu’une sur fréquentation de touristes et surtout baigneurs pourrait anéantir la population des isoètes.
Le bilan de ce suivi mené par l’AREMIP révèle une certaine constance de l’écosystème autour du plateau d’Uls. Un signe encourageant pour un site remarquable qu’il faut sans cesse surveiller, conforter et protéger.