Maif ou Axa la grande imposture sociale et écologique ? Chacune de ces deux compagnies, à sa façon, avec son héritage, communique outrageusement sur ses engagements écologiques et sociaux. La Maif profite de son image, d’assureur militant, longtemps engagée dans des projets coopératifs et associatifs, pour valoriser cette image auprès de consommateurs sensibles à l’écologie. Axa est bien connu des militants écologistes pour ses investissements dans des activités climatiques, mais cela n’empêche pas de dérouler des spots publicitaires sur la consommation bio et locale. La Maif n’est plus ce qu’elle était mais exploite avantageusement son héritage, Axa reste fidèle à son héritage mais verdit sa communication. Et pour les deux compagnies des super profits, des dirigeants sortis de l’ENA avec des rémunérations outrageuses, et une activité d’assurance qui va à l’encontre de la sobriété et de l’écologie.
Assurance versus sobriété
Quand on choisit un mode de vie plus sobre, plus respectueux de la nature et de la biodiversité, il y a deux charges fixes qui pèsent sur notre bilan carbone, et nos coûts : la banque et l’assurance. Ce sont typiquement des dépenses contraintes dont on sait en plus qu’elles alimentent des systèmes pernicieux. On a déjà parlé de l’impact néfaste des banques, et on reviendra encore, mais il faut aussi s’atteler au sujet des assurances. Axa et Maif représentent deux modèles qui foncièrement très différents, mais qui pour autant fonctionnent de la même façon.
Elles interviennent dans l’assurance de nos maisons, de voitures, de biens en général, dans la gestion d’assurances vie ou d’autres produits financiers. Mais in fine, nos cotisations, notre argent volatilisé, vient alimenter des fonds colossaux pour une protection limitée, mais des super profits pour ces compagnies. Pas étonnant de voir leur dirigeant, comme Pascal Demurger se pavaner sur les plateaux télé et les studios radio. A la manière d’un Michel-Edouard Leclerc, ces dirigeants sortis de l’ENA comme Pascal Demurger, jouent des coudes pour vomir un discours écologique et social. De vraies petites p…. écologiques et sociales.
Maif et Axa partiront avec les effondrements
Mais leur système pervers et rémunérateurs pourraient bien prendre fin. Avec « les effondrements » comme Pablo Servigne les voit venir, ces modèles d’une société égoïste et ultra-capitaliste devraient disparaître. Car les effondrements ne signifient pas la fin du monde, mais la fin d’un monde, d’un modèle destructeur. Le modèle d’après reste à inventer, et nul doute que les assurances n’en feront plus parti. Mais en attendant il va falloir continuer de se fader à la télé et à la radio le vicomte Pascal Demurger, chantre de l’écologie, et les publicités d’Axa et son agent d’assurance pleinement engagée dans la consommation bio et locale. Cette publicité a peut-être été enregistrée pendant le premier confinement … Quand même les agents d’assurance avec leur Porsche garée dans le garage désertaient les supermarchés Leclerc, pour vanter les mérites des producteurs locaux.