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Cinq cents connards sur la Cop26, Cinq cents blaireaux sur leur jet, ça rime moins bien que la chanson de Renaud, mais le sens est bien le même. Mais surtout l’image de 400 jets privés, avions cargo, hélicoptères, et autres voitures blindées, est dévastatrice, et révélatrice de la motivation des dirigeants aux quatre coins du monde. Eux qui auront le pouvoir de prendre des mesures à grande échelle pour impacter positivement le climat, restent enfermés dans un confort ostentatoire d’un autre temps. Retour sur la conférence mondiale pour le climat, la COP26 à Glasgow.

L’hypocrisie d’une conférence mondiale sur le climat

Ils devaient se réunir au chevet de la planète pour prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Des mesures finalement pas si difficiles à prendre face à l’urgence du changement en cours, et de certaines possibilités pour limiter voir inverser la tendance. Mais au lieu de cela c’est la grande parade des jets privés, des hélicoptères et des voitures blindées transportés par cargo, et cela sans compter l’impact d’une organisation fastueuse. On est bien loin de la nécessaire sobriété qu’exige l’urgence climatique. Certains observateurs ont estimé que ce grand tralala des grands minables de ce monde, représentait 13 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Ce bal de jets génère plus de gaz à effet de serre que 1 600 Écossais n’en produisent en un an. On pourrait presque se réjouir de l’absence de certains dirigeants Russe et Chinois parmi les pays les plus pollueurs au monde.

Alors qu’attendre d’une telle conférence ? Evidemment RIEN !

L’hypocrisie du Président Macron

Au bal des grands hypocrite, le Président Macron fait même office de la reine du bal de l’hypocrisie. Ce même Président dont l’Etat et le gouvernement sont régulièrement condamnés pour leur inaction climatique, n’hésite pas à haranguer les autres diriger à agir. Mais comment un Président qui se déplace un jet pourrait interdir ou à minima surtaxer l’achat de gros SUV et autres 4×4 ? Comment un Président aux bottes des grands acteurs de la grande distribution pourrait légiférer drastiquement sur l’hyper-transformation et les sur-emballages ? Et cela sans même parler du financement par les banques françaises des activités les plus polluantes.

Le vrai pouvoir de nos comportements pour le climat

Même si la pollution produite par nous citoyen, ne représente que 20% nous sommes les seuls à avoir le pouvoir de tout changer. Bien sûr, parfois on pourrait baisser les bras face l’ampleur de la tâche, et finalement au côté dérisoire de nos petits gestes au quotidien, mais c’est bien cela qui in fine pourrait bien permettre d’agir globalement. En modifiant nos comportements, par plus de sobriété, on impacte directement celles et ceux des multinationales et de certaines consommateurs, qui poussent à l’ultra-consommation. En cassant, l’effet d’échelle des grands productions, on vient enrayer la mécanique bien huilée de l’hyper-consommation. A l’échelle de la mode et du textile, en limitant drastiquement nos achats, en favorisant l’économie circulaire, on déstabilise les géants de la fast-fashion. Maintenant il faut être très nombreux pour avoir cet impact, mais ce pouvoir nous appartient.

Et que dire de nos habitudes de consommation en matière d’alimentation ? En évitant les supermarchés, en préparant notre produit vaisselle, nos produits d’hygiène, en privilégiant les circuits-courts, … on limite les emballages, on fait des économies (si si, …), on préserve notre santé et notre environnement. Il faudrait des lignes et des lignes, pour expliquer et décrire l’impact positif d’un changement de nos comportements. Il faut aussi deux minutes aux plus septiques pour se justifier de ne rien faire.

C’est là qu’il ne faut pas être faible, amorcer les premiers changements et se laisser emporter dans le cercle vertueux du changement.

Cinq cents connards sur la Cop26 … et nos écocitoyens !