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« Monsieur le président notre belle maison brûle« . Alors que le Président Macron est pris en flagrant délit de greenwashing devant le parlement Européen, la chanson engagée de Gouvain Sers raisonne tout particulièrement pour les oubliés de l’école, des hôpitaux, de la ruralité, de la montagne, de la biodiversité, et des victimes du réchauffement climatique. Comme il est facile d’inscrire quelques lignes dans un traité, mais pourvu que rien ne change. C’est ainsi qu’aborde le président Macron la présidence française de l’Europe. Mais « comme il est touchant Daroussin », ou plutôt Gauvain Sers sur France Inter qui interprète une chanson inédite « Monsieur le Président« . Pourvu qu’il soit entendu … « autant que la voix de Gérard Darmon » …

Pourvu que rien ne change

En 2002, au Sommet de la Terre à Johannesburg, le Président Chirac prononçait ces quelques mots sur (la déjà) urgence climatique « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs« . Vingt-ans plus tard, rien n’a changé. Et même dans les actes politiques, pourvu que rien ne change.

Il est tellement facile pour un président (ne mérite pas une majuscule) de la république, de clamer la nécessaire protection de l’environnement. Une protection de l’environnement qu’il faudrait inscrire dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Mais en même ce même président, moralisateur et moqueur, est à la tête de cet état condamné à plusieurs reprises pour son inaction climatique.

C’est dans ce même pays que la baguette de pain, symbole de sa culture gastronomique, devient l’objet de tous les fantasmes de capitalistes adeptes de la terre brûlée. Michel-Edouard Leclerc, ce grand défenseur du climat, de la veuve et de l’orphelin, ferraille sur la baguette de pain à 0,29€. Une anecdote pourrait on dire ? Mais non, bien au contraire. Une baguette de pain à 29 centimes c’est l’absurdie même de notre société de consommation. Comment faire d’un produit aussi sain, aussi simple, aussi disponible en circuit-court, un symbole de la destruction de notre environnement ?

Il suffit de prendre 16 ingrédients, dont les 3/4 proviennent de l’industrie chimique, de les produire très loin de chez nous, de les faire voyager, de les conserver au frais pour ensuite les faire réchauffer dans des hypermarchés.

Quelles économies faisons-nous avec une baguette de pain à 29 centimes ?

Monsieur le président notre maison brûle

Monsieur le président ne serait-il pas plus simple d’interdir une baguette de pain à ce prix là dans ces conditions là, que d’inscrire quelques lignes dans un texte ?

Demain, les boulangers, les boulangeries de nos villages, rejoindront la liste de vos oubliés comme les enseignants, les soignants, les artisans, les ouvriers, les intermittents, les campagnes, les montagnes, …

Alors monsieur le président si vous avez un peu de temps, entre deux vides déclarations, Gouvain Sers a une petite chanson pour vous : « Monsieur le Président« . Et pour vous faire gagner un peu de temps, quelques extraits :

« Oubliez l’arrogance au fond de votre planque, on dirige pas la France comme on dirige une banque. »

« Monsieur le Président notre belle maison brûle, il est fini le temps des magouilles, des calculs. Admirez nos montagnes, l’océan, les oiseaux, il est temps que l’on soigne la terre de nos marmots. »