« L’écologie ce n’est pas prendre une douche froide dans le noir chaque semaine » rappelle Yannick Jadot le candidat écologiste à l’élection présidentielle. Alors que la question de l’écologie, et du réchauffement climatique, est la troisième préoccupation des français dans cette élection, c’est aussi la grande absente dans les discours des candidats. La première des préoccupations reste légitimement la question du pouvoir d’achat. Et ce d’autant plus que le prix des carburants flambent, comme bien d’autres produits du quotidien. Mais finalement la première et la troisième pourrait bien se rejoindre. Si l’on considère que mieux consommer, c’est moins consommer, l’écologie pourrait rimer avec pouvoir d’achat. Bien loin du cliché de l’écologie bobo, la sobriété heureuse apporte bien des satisfaction au quotidien, à condition d’accepter certaines contradictions.
L’écologie ce n’est pas prendre une douche froide dans le noir
Pas facile de changer de logiciel, quand depuis plusieurs génération, la consommation est le moteur de nos vies. Toujours consommer plus, toujours acheter plus d’équipements hightech, mais finalement pour quels usages et quels impacts ?
Le plus important c’est de démarrer et d’accepter que d’autres se contentent de relever vos contradictions. L’écologie, la sensibilité sociale et la préservation de l’environnement, peut se vivre de différentes manières.
Par souci d’économie, mais par responsabilité écologique, on peut commencer par réduire sa consommation énergétique. Dans les gestes simples, on peut baisser la température de la maison, abaisser le thermostat du chauffe-eau, débrancher les appareils en veille, changer les ampoules, et tout simplement suivre sa consommation.
On peut aussi l’aborder par l’angle de la consommation en équipements pour s’habiller, se divertir, ou se déplacer. Au moment d’acheter, il faut toujours se poser plusieurs fois la question de la réelle nécessité de cet achat. En ai-je vraiment besoin ? Dans trois, six mois en aurais-je encore l’utilité ? Si la réponse est oui, est-ce qu’avant d’acheter je peux vendre quelque chose ? Et in fine, est-ce que je peux trouver ce vêtement, ce téléphone, cette yaourtière, sur un site de seconde main ?
Autre possibilité, quand on fait ses courses alimentaires, se dire que plutôt que d’acheter des produits transformés, souvent coûteux, de mauvaise qualité, et avec un impact climatique négatif, pourquoi ne pas les préparer à la maison.
Quand l’écologie devient satisfaisante
Oui l’écologie, et cultiver sa fibre écoresponsable peut être satisfaisant au quotidien. On trouve beaucoup de témoignages de celles et ceux qui sont rentrés dans une démarche vertueuse. Ce n’est pas parce qu’à un moment donné de votre vie vous aviez un 4×4 ou que vous étiez victime de la fast fashion, qu’aujourd’hui vous ne pouvez pas changer de vie. Et surtout mettez loin les jugements de ce qui vous rappelleront vos mauvais choix du passé.
Beaucoup de ceux qui ont changé, rapportent également que cela a transformé positivement leur vie. Et qu’appréhender un sujet de manière plus écologique, appelle d’autres choix.
On peut commencer par préparer ses cosmétiques à la maison, ou ses produits ménagers. Dans une démarche zéro déchet et gourmande, préparer des yaourts maison, c’est vraiment très rapide.
D’ailleurs, pour sortir de l’hyperconsommation, cela ne signifie pas de se précipiter au supermarché pour acheter une yaourtière. Il y en a plein sur les sites d’occasion. Vous allez voir les économies que vous faites, et combien les yaourts des grandes marques, et de la marque Leclerc en particulier, sont vraiment dégoûtants, bourrés de produits chimiques, transportés dans des camions, …
Autre possibilité, qui demande un peu plus d’organisation, c’est de réaliser son pain maison. Et vous verrez qu’il est bien meilleur, et bien moins cher que le pain écologiquement dévastateur de Leclerc et Lidl à 0,29€.
Avec le retour prochain du printemps, et des cultures au potager, il faudra se convertir aux conserves maison. Les conserves pendant la bonne saison, c’est des économies et des déplacements de gagné tout le reste de l’année.
On pourrait décliner la conversion écologique, sur la mobilité, les activités, les voyages, … alors c’est à chacun de trouver son chemin pour changer son mode de vie, et limiter son impact sur le climat.
L’écologie ce n’est pas prendre une douche froide dans le noir chaque semaine, et c’est bien malheureux de devoir encore et encore le rappeler. Il faut juste choisir un autre chemin, et être un minimum contemplatif de la nature qui nous entoure. Et vous par quoi avez-vous commencé ?