On s’en Melles avec Annabelle Fauvernier candidate NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) aux élections législatives dans la 8ième circonscription de la Haute-Garonne (Comminges et Saves). Quelle Pyrénéenne est-elle ? Comment se positionne t-elle sur la préservation de la biodiversité, la présence de l’ours, et les activités humaines traditionnelles autour du pastoralisme ? Enfin face aux enjeux du réchauffement climatique et aux initiatives d’autonomie (et de résilience) à Melles, quelle ambition porte t-elle ?
Bonjour Annabelle, quel Pyrénéenne êtes-vous ?
J’habite dans les Pyrénées depuis 16 ans, à Argelès-Gazost et à Saint-Gaudens depuis 11 ans. Nous y avons passé nos vacances en famille depuis 1994. J’aime randonner, observer, cultiver. J’ai 51 ans. Engagée dans la vie politique locale, j’ai été élue en 2020 conseillère municipale et communautaire à Saint-Gaudens. J’exerce en tant que libérale après avoir travaillé pendant 22 ans dans les énergies renouvelables. J’ai dirigé les barrages du bassin versant de la Garonne entre 2011 et 2016. Je connais bien le territoire tant la montagne que le piémont ou la plaine de Garonne.
Dans les Pyrénées Haut-Garonnaises, on a toujours le regard pointé vers les sommets. Vers quels sommets voulez-vous aller ?
On sait aussi que les nuages d’altitudes finissent toujours par se dissiper. Mais en attendant quels sont les difficultés ou les contraintes pour mener à bien vos projets ?
Une majorité de députées de la NUPES permettra de mettre en œuvre le programme pour notre pays. Si ce n’était pas le cas, il faudra organiser une force de résistance aux politiques néolibérales d’Emmanuel Macron. Cela se fera grâce à un groupe Nupes qui sera constitué à l’Assemblée. Sur le terrain, pour lever les freins et enclencher une dynamique, nous mettrons en place deux Forums : un Forum social, et un Forum du Climat et du Vivant. Chaque Forum regroupera les services, les organisations, les volontés citoyennes pour travailler ensemble les sujets du territoire sur du temps long. Ainsi, une meilleure coopération permettra l’efficacité sur notre territoire et des lois bien adaptées.
Quel est votre dernière ballade, randonnée, activité, … dans les Pyrénées Haut-Garonnaise ?
Dernière ballade Les crêtes du Larboust, des paysages à 180° sur la chaîne et le piémont. J’adore cet endroit et j’aime m’y ressourcer.
Notre territoire est fort de sa nature. Si vous étiez un animal des Pyrénées, vous seriez une truite, un ours, un chevreuil, un chien de berger, un oiseau, …. ?
Je serais un ours.
Vous êtes en campagne pour devenir député de notre territoire, comment vous positionnez-vous sur les questions essentielles dans nos montagnes entre la préservation de la biodiversité, la présence de l’ours, et les activités humaines traditionnelles autour du pastoralisme ?
Je suis écologiste, autant vous dire que je suis une fervente défenseuse de la biodiversité et des milieux naturels. Je suis aussi adhérente de Nature Comminges, membre du bureau. Aussi, je connais bien les sujets qui se posent sur notre territoire en matière de biodiversité faune et flore, en matière de risques naturels et industriels et de pollutions. Le gypaète barbu, l’ours, la gentiane jaune sont des sujets. La lutte contre l’artificialisation des sols (projet OZE ou LGV) ou la pollution (usine Fibre Excellence de Saint-Gaudens) font partie de mes combats de militante. Le pastoralisme est essentiel à la vie dans nos montagnes, tant d’un point de vue social que d’un point de vue environnemental. Les éleveurs seront soutenus grâce à une réorientation de la Politique agricole commune, en tant qu’exploitant paysan.
Le village de Melles s’engage sur la voie de l’autonomie alimentaire, avec sobriété et zéro déchet. C’est aussi le premier village à adopter la monnaie locale La Touselle. Comment en tant que député vous pourriez accompagner et valoriser de telles initiatives ? Car un territoire abandonné par les collectivités, c’est autant une initiative de résistance qu’une initiative de résilience face au réchauffement climatique.
Bravo pour votre engagement communal sur l’autonomie alimentaire et votre résilience, j’ai maintenant moi aussi quelques Touselles dans mon porte-monnaie, c’est une démarche vertueuse sociale et climatique. A dimanche peut-être pour la visite des rendez-vous aux jardins (Jardin Botanique Melles) !