Sur les routes alpines reliant Bourg-en-Bresse et Chambéry, Maëva Squiban a confirmé sa forme exceptionnelle. Au terme des 159,7 km dans l’Ain, l’Isère et la Savoie, la Française de 23 ans a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur, devançant sa compatriote Cédrine Kerbaol (EF Education-Oatly-Cannondale) qui signe un magnifique pari en terminant 2e de l’étape.

Pari gagné pour Cédrine Kerbaol qui a rattrapé les poursuivantes et termine 2e de cette étape décisive. La coureuse d’EF Education, pointée à 1’24 au départ ce matin au classement général, a livré une course remarquable pour accompagner Squiban sur le podium et offrir un doublé tricolore à cette 7e étape.

Ce vendredi 1er août restera gravé dans l’histoire du cyclisme français. Maëva Squiban a confirmé son statut de grande favorite en s’imposant magistralement sur cette 7e étape du Tour de France Femmes. Mais au-delà de ce deuxième succès consécutif, c’est le doublé français qui marque les esprits avec Cédrine Kerbaol en 2e position.

La stratégie de Cédrine Kerbaol s’est révélée payante. Pointée à 1’24 au classement général ce matin, la coureuse d’EF Education-Oatly-Cannondale a pris tous les risques pour rattraper les poursuivantes et décrocher cette magnifique deuxième place. Un pari audacieux qui témoigne de la profondeur du cyclisme français féminin.

L’étape du jour présente un profil particulièrement sélectif. Le peloton s’élance de Bourg-en-Bresse (Ain) à 13h30 pour arriver à Chambéry (Savoie) à partir de 17h30 environ, via l’Isère, sur un tracé de 159,7 km. Cette traversée des départements alpins offre un aperçu de ce qui attend les coureuses dans les étapes à venir.

Les 159,7 kilomètres au programme comportent plusieurs difficultés notables. Après 100 kilomètres de plat, tout se complique : la côte de Saint-Franc (3,8 km à 6,9 %), la côte de Berland (1,2 km à 7,2 %) et le col du Granier (8,9 km à 5,4 %). Attention tout de même, il faudra encore parcourir 18 kilometres jusqu’à Chambéry pour arriver. Le col du Granier constitue le véritable juge de paix de cette étape, avec ses 8,9 kilomètres d’ascension régulière.

La performance de Maëva Squiban s’inscrit dans une dynamique plus large de développement du cyclisme féminin. Pour la première journée en montagne de cette édition, Maeva Squiban (UAE Team ADQ) a décroché une victoire de prestige à Ambert sur la 6e étape, jeudi 31 juillet, devenant ainsi la deuxième Française à lever les bras sur le Tour de France femmes depuis sa renaissance il y a trois ans.

Cette évolution positive du cyclisme féminin rejoint nos préoccupations en matière d’égalité et de développement durable dans le sport. Les valeurs portées par ces athlètes – persévérance, respect de l’environnement, dépassement de soi – résonnent parfaitement avec l’esprit montagnard que nous cultivons dans nos Pyrénées.

L’engouement autour de ces performances féminines témoigne d’une prise de conscience collective : le sport féminin mérite la même reconnaissance et le même suivi médiatique que son équivalent masculin. Dans nos vallées pyrénéennes, nous constatons d’ailleurs une augmentation significative de la pratique cycliste féminine, encouragée par ces modèles inspirants.

Avec ces deux victoires consécutives, Maëva Squiban bouleverse la hiérarchie de ce Tour de France Femmes. Au classement général, Kim Le Court Pienaar (AG Insurance – Soudal) a assuré son maillot jaune, en allant même chercher des bonifications, mais la dynamique pourrait changer dans les étapes à venir.

Les prochaines étapes alpines promettent d’être décisives. L’expérience acquise lors de ces deux succès pourrait donner à la Bretonne les clés pour briguer des objectifs encore plus ambitieux. Sa capacité à gérer l’effort sur plusieurs jours consécutifs démontre une maturité sportive remarquable pour ses 23 ans.

Au-delà de la performance sportive pure, Maëva Squiban incarne une approche du cyclisme en harmonie avec les préoccupations environnementales actuelles. Son parcours et sa philosophie de l’effort s’inscrivent parfaitement dans une démarche écoresponsable, valeur chère aux amoureurs de la montagne.

Le cyclisme, par essence, représente un mode de déplacement durable et respectueux de l’environnement. Voir une athlète française exceller sur les routes alpines, territoire fragile qu’il convient de préserver, envoie un message fort en faveur d’un tourisme sportif responsable.

Dans nos Pyrénées, nous observons une évolution similaire : les cyclistes viennent chercher l’authenticité des paysages tout en respectant l’écosystème montagnard. Les performances de Maëva Squiban peuvent inspirer une nouvelle génération de cyclistes soucieux de concilier passion sportive et respect environnemental.

Maëva Squiban en larmes après sa victoire sur la 6e étape : cette image restera gravée dans les mémoires. L’émotion pure de l’athlète témoigne de l’intensité de l’effort fourni et de la signification profonde de cette réussite.

Ces larmes de joie rappellent que derrière la performance se cache un être humain, avec ses doutes, ses espoirs et ses rêves. Cette authenticité touche particulièrement le public, qui se reconnaît dans cette humanité préservée malgré le niveau d’excellence atteint.

Elle n’est pas la seule puisque Pauline Ferrand-Prévot comptait aussi féliciter sa compatriote pour sa victoire, sans être vraiment étonnée. “Elle était déjà super forte la veille”, faisait remarquer la meilleure des Françaises. Cette reconnaissance par les pairs souligne la qualité exceptionnelle de la performance réalisée.