Les marques outdoor (RVRC, Salomon, Cimalp, …) et le développement durable. Sous la pression des consommateurs, les marques outdoor opèrent leur transition écologique. Avec des produits souvent à base de tissus plastiques, les marques réagissent et innovent pour proposer des produits plus écoresponsables.
Le développement durable une question de cohérence
Quand on vit dans un environnements nature, comme les Pyrénées Haut-Garonnaises, avec le souci de respecter l’environnement, de limiter notre impact, de consommer responsable, de préserver la faune et la flore, … forcément on peut se questionner sur celles et ceux qui nous équipent pour nos différentes activités.
Il n’est pas question d’être dans une forme d’excellence, ni même de polémiquer sur les actions des marques. Non, il s’agit de s’interroger, et de voir comment faire évoluer nos pratiques et nos habitudes. Loin de nous l’idée de donner de quelques leçons que se soit.
Aussi, on s’est penché sur les marques d’équipements outdoor que l’on a déjà présenté.
RVRC et le développement durable
La marque Suédoise RVRC semble se positionner dans la moyenne, sans engagement très fort. On peut noter que la marque s’efforce de limiter la surproduction, en limitant les modèles, et les stocks. Plutôt que de refaire régulièrement des nouvelles collections, les produits s’ajustent en fonction des retours des clients. On est dans une conception et production, « mode lente ». On le voit régulièrement quand certains produits sont en rupture de stock. C’est déjà une forme de raison.
Des usines partenaires dans la durée, en Chine et au Vietnam produisent les produits RVRC. RevolutionRace affiche une certaine fidélité avec ses fournisseurs, tout en respectant les règles Européennes.
Enfin RVRC prend des engagements plus fort en matière de respect du bien être animal.
Si RVRC se targue de quelques arguments en matière de développement durable, on reste néanmoins dans la moyenne, sans grande innovation en la matière.
Salomon et le développement durable
Chez Salomon, la marque Française phare de l’équipement outdoor, a pris plusieurs engagements en matière de développement durable en ce début d’année.
Salomon s’est en effet engagée à réduire ses émissions de carbone de 30 % d’ici à 2030 et à fabriquer 100 % de ses produits dans le respect des principes de l’économie circulaire.
Salomon mesure que le réchauffement climatique a et aura indirectement un effet sur son activité, notamment sur les sports d’hiver. Conscient de cet avenir incertain, Salomon veut travailler de concert avec les stations de ski, pour relever le défi du réchauffement climatique.
Pour la conception, la production et la livraison de ses produits, Salomon avance avec plusieurs objectifs.
En 2021, Salomon a présenté sa première chaussure de running 100% recyclable la Salomon Index.01. Un modèle conçu pour être entièrement recyclé en fin de vie. Et le parcours est établi dès le départ puisque sur le site de Salomon, après avoir enregistré votre paire de Index.01, vous serez invité à les retourner en fin de vie. Elles sont alors totalement retraitées et recyclées notamment pour fabriquer des chaussures de ski.
Les engagements de Salomon en 2021
La marque mise notamment sur la fiabilité et la durabilité des ses produits. Sinon pour en citant leur page :
- « Les emballages : toutes les boîtes en carton contenant les chaussures de ski nordique et alpin, les fixations, les casques et les lunettes sont certifiées FSC à 100 %. Le plastique à usage unique contenu dans les boîtes de chaussures de snowboard a été supprimé. Les sacs en plastique entourant les bâtons de ski ont été remplacés par des petites attaches en plastique, ce qui permet d’économiser plus de 5,4 tonnes de plastique par an (12,6 tonnes de CO2). Les emballages pour masques avec fenêtre en plastique ont été remplacés par une boîte en carton certifiée FSC, ce qui évite d’utiliser de la colle. Enfin, environ un million de sacs en plastique à usage unique ont été supprimés des emballages pour fixations de snowboard.
- Durabilité et durée de vie : 100 % des fixations pour snowboard sont réparables et les embases sont désormais garanties à vie, ce qui encourage la réutilisation plutôt que la surconsommation.
- Retrait des matières chimiques et à risque : les chaussures de snowboard Salomon sont garanties sans PFC/PVC. Les snowboards les plus populaires sont munis de rails en liège plutôt qu’en plastique pour une pratique plus éco-responsable. L’intégralité de la gamme de chaussures de ski nordique sera garantie sans PFC/PVC pour la saison automne/hiver 2023. La gamme de chaussures de ski alpin sera quant à elle sans PFC/PVC d’ici la saison automne/hiver 2025.
- Intégration de matières plus durables : toutes nos peaux pour le ski de randonnée, le ski nordique et le snowboard sont désormais fabriquées à base de mohair issu d’une production durable et respectueuse des animaux. Les snowboards sont quant à eux fabriqués avec des matériaux biosourcés. Enfin, les fixations de ski alpin de couleur noire contiennent 10 % de matériaux recyclés. »
Extrait de l’annonce de Salomon du 21 janvier 2021 en matière de développement durable.
Cela ressemble malgré à une opération de communication. Mais on mesure que la marque Salomon est bien consciente des enjeux à venir, et de sa nécessaire transformation.
Cimalp l’autre marque française et le développement durable
Chez Cimalp les résolutions en matière de développement durable semblent plus claire. Et c’est peut-être déjà un signe important.
Sur leur page dédiée au développement, on sent que la question semble mieux intégrée, plus dans l’ADN de la marque.
L’approche de revenir à l’essentiel est comme une évidence, plus de durabilité, moins d’obsolescence. Cimalp mise sur la réparabilité de ses textiles renforcées au kevlar. Cimalp s’engage aussi sur l’exclusion des PFC dans ses produits. Et comme Salomon, Cimalp se rapproche de l’écolabel Bluesign.
Rockay le running avec les déchets plastiques des océans
Dernièrement la marque Rockay a présenté une nouvelle collection running minimaliste et écoresponsable avec des tissus 100% recyclés. La marque danoise utilise du tissus Econyl. Un tissus que l’on fabrique à base de déchets marins principalement. Avec ces déchets marins, Econyl tisse du nylon. Le tissus Econyl est 100% recyclable enfin de vie. Un modèle circulaire et vertueux.
Avec Seaqual Yarn, Rockay utilise des tissus polyester fabriqués à partir de déchets marins également.
Rockay utilise aussi du polyester produit à partir du recyclage de marc de café. C’est la société S. Café qui développe ce produit original. Si bien que chaque vêtement de Rockay contient environ trois tasses de café.
Rockay engagement réellement des moyens pour nous proposer des textiles pour le sport en limitant l’impact environnemental. Une démarche qui rentre pleinement dans nos gestes climat pour simuler notre empreinte écologique.
Millet et le développement durable
La marque savoyarde d’équipements, plutôt haut de gamme, pour la montagne travaille aussi à convertir ses produits. C’est ainsi que le sac à dos urbain Granit est 100% écoresponsable.
Bluesign le label développement durable dans le textile
Le label Bluesign s’adresse à l’ensemble des acteurs de la filière textile. C’est une norme industrielle indépendante avec un niveau d’exigence élevé. Elle vise à garantir une production textile plus sûre et plus durable. Les textiles marqués du Bluesign garantissent une fabrication écologique à tous les niveaux, de la fibre, aux colorants, jusqu’au produit fini.
Dans les marques les plus engagées dans l’équipement de montagne on peut citer Vaude. La marque Vaude, conçoit des sacs à dos en bioplastique, des pantalons de randonnée en tissus écosourcées, …
Finalement rien de transcendant, mais la tendance est quand même là. Espérons que comme Cimalp l’annonce les marques s’engageront sur le segment du retour à l’essentiel. Peut-être avec plus de sobriété dans les gammes de produits ? A suivre …