Brûlage dirigé à Melles dans le secteur de Sacostes ce jeudi 25 février 2021.
Brûlage dirigé pour la prévention des incendies
Le brûlage dirigé est une technique ancestrale de prévention des incendies dans les zones accidentées, et difficiles à entretenir.
Et si cette technique est aujourd’hui contestable, son recours est aussi guidée par le risque majeur d’incendie, sur des zones non entretenues où la maîtrise d’un incendie serait très difficile. C’est en somme la dernière option.
Il s’agit d’organiser un incendie sous contrôle pour débroussailler des terrains difficiles d’accès. En brûlant des friches, et qui plus est proches d’habitations, on organise des pare-feux. Une fois la zone calcinée, les cendres assurent la fertilisation des sols.
En effet, un brûlage dirigé ne laisse pas de résidus végétaux comme lors d’un débroussaillement classique, ce qui permet une repousse rapide de l’herbe. L’entretien de la zones ainsi traitée sera optimal lorsque les parcelles sont pâturées en suivant.
Le pâturage en montagne pour un équilibre de la nature
Parfois la nature a besoin de l’homme, même si malheureusement bien souvent, notre intervention est néfaste. La montagne est un écosystème complexe et fragile, entre faune et flore. L’empreinte de l’homme y est malgré tout minimisée (et c’est ce que l’on aime).
Autrefois, les hommes installés en montagne, y vivait principalement d’élevage avec des moutons, des chèvres, des vaches, et des chevaux … Des animaux qui en pâturant assuraient également un débroussaillage réguliers des zone les plus hostiles.
Mais désormais, en pleine période de désertification des zones de montagne, et de réchauffement climatique, la végétation reprend ses droits, en devenant plus vulnérable aux incendies. D’ailleurs faites bien attention à ne pas jeter vos mégots dans la nature (ici comme ailleurs). Pour nos montagne ce sont les incendies qui menacent, et bas chaque mégot pollue 500 litres d’eau dans les océans.
Restaurer l’équilibre des montagnes à Melles
Nous avons le devoir de restaurer cet équilibre. Au delà de l’intérêt économique, la présence des pâturages maintient cet équilibre pour préserver l’environnement, la sécurité de nos petits villages et des activités de montagne. Aussi, nous devons l’accompagner.
C’est le défi que relève l’équipe municipale menée par Alban Dubois, pour réintroduire des élevages d’équidés et de caprins. Quinze ans après la réintroduction de l’ours c’est un nouveau challenge pour le rééquilibrage du territoire.
Et la boucle est bouclée, quand le retour d’élevages (une vingtaine de chevaux de Merens) dans la montagne à Melles dans le secteur de Sacoste, impacte aussi la vie économique de nos montagnes.
Concrètement les nouveaux éleveurs de chevaux vont financer à hauteur d’un quart temps le nouvel emploi municipal pour la surveillance de la vingtaine d’équidés dédiés à l’élevage de loisir.
Un exemple à suivre pour que nos villages de montagne retrouvent vie dans la tradition et le respect de l’environnement.
Enfin, précision utile, il ne s’agit pas d’un simple écobuage, c’est un exercice difficile qui nécessite de la préparation et la sécurisation de l’incendie dirigé.