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Je roule en 4×4, est-ce que c’est grave ? On parle évidemment de l’impact sur le climat, de rouler en 4×4 ou sûrement pire encore en SUV. Car rouler en 4×4 ou en SUV vient forcément alourdir le bilan carbone de votre existence. Mais son impact sur le climat, son engagement écologique, ne se mesure pas à la seule lecture de sa mobilité. A côté de rouler en 4×4 quels sont les engagements en terme de préservation de l’environnement ? Quel type de 4×4 pour quels usages ? L’arrivée prochaine de 4×4 électrique va t-elle changer la donne ?

Différencier les usages du 4×4 et du SUV

Avec la déferlante des SUV, on a tendance à faire l’amalgame entre 4×4 et SUV. Le SUV c’est cette grosse voiture, au look de 4×4, bien haute, bien lourde, bien polluante, mais qui reste une routière. Car le propre d’un 4×4 c’est d’avoir quatre roues motrices. Aujourd’hui les SUV reprennent les codes esthétiques du 4×4 sans en apporter les usages spécifiques. Donc pour revenir à la question, « Je roule en 4×4, est-ce que c’est grave« , la réponse est sans ambiguïté OUI si l’on parle d’un SUV. La pire des situation au volant d’un SUV, c’est de trainer ce monstre d’acier en ville. Son poids excessif, ces pneus large, son suréquipements, son moteur, et in fine sa consommation en fond le pire du pire de l’automobile. Pour certain, il symbolise la fierté d’une réussite sociale. Mais pour combien de temps encore ce posture va perdurer ?

Car on ne peut pas comparer le Dacia Duster et une Audi Q8. Le Dacia Duster dans sa version deux roues motrices, est un SUV de 1200kg, quand l’Audi Q8 en fait le double. Quel est l’intérêt de faire rouler une voiture de 2,5 tonnes ? Surtout quand bien souvent on y trouve un seul conducteur fier comme Artaban (comme un bar-tabac comme dirait Coluche).

Quels usages pour le 4×4 ?

Finalement, il ne roule pas tant que de vrais 4×4 capables de rendre les services que l’on attend de lui. Un 4×4 a des usages spécifiques notamment en montagne, pour accéder à des routes difficiles ou tout simplement enneigées. Quand on vit en montagne, un vrai 4×4 est utile pour aller couper/ramasser du bois, pour des éleveurs ou pour mener des opérations en pleine nature. On ne parle pas là évidemment des raids 4×4 en montagne. Et là encore il faut bien faire le distinguo des 4×4. Le 4×4 en montagne n’est certainement pas ce gros monstre d’acier, mais bien souvent des modèles plus sobres. Des modèles comme la Fiat Panda 4×4, le Lada Niva, le Dacia Duster ou le Suzuki Jimny s’affirment comme des 4×4 à la fois sobres, robustes et économiques. Ces petits modèles, d’environ 1200kg, n’embarquent pas de grosse motorisations, mais brillent par leur capacité de franchissement. Conçus pour durer et résister, ces 4×4 restent parfois sommaires en terme d’équipement. Ce sont de vrais utilitaires pour des usages spécifiques en terrains difficiles.

Quid des futurs 4×4 électriques ?

Les constructeurs automobiles, pour la plupart champions du greenwashing, reproduisent avec les motorisations électriques leurs propres travers. Les constructeurs de gros SUV, développent toujours de gros SUV bien lourds, qui doivent trainer d’encore plus grosse batterie. On est bien loin d’amorcer un changement vers la sobriété. Rouler en électrique, même si cela élimine les émissions de CO2, ne devrait pas conduire aux mêmes dérives de l’automobile. Une grosse Porche même électrique, restera une voiture destinée à afficher son rang social. Elle n’a pas vocation à faire avancer la lutter contre le réchauffement climatique.

Souhaitons maintenant que le retour de certains vrais 4×4 mythiques, comme la Fiat Panda annoncée en électrique, gardent ce positionnement d’efficacité. De nouveaux constructeurs émergent également comme Bollinger et son 4×4 électrique B1 (en photo). Un modèle sobre, fonctionnel et efficace sur les terrains difficiles.

Enfin pour les propriétaires de vieux 4×4 comme les Lada Niva, il existe désormais des solutions de conversion à l’électrique. Un bon moyen de prolonger la vie d’un 4×4 déjà increvable, en supprimant ses émissions de CO2.