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Osez changer Mieux consommer pour vivre plus léger. C’est le thème d’une opération menée par l’ADEME en 2021 auprès d’une vingtaine (21) de familles. Par cette opération l’ADEME souhaitait accompagner des foyers (motivés) à s’engager durant trois mois dans une consommation plus responsable. La première étape plus compliquée qu’il n’y parait était de faire le tri dans les objets en double, inutilisés, stockés (et oubliés), ou endommagés mais qui pourraient être donnés ou vendus. Mais une fois mis en perspective, tous ces vêtements, chaussures, appareils, jouets, … qui ne servent finalement à rien, la prise de conscience est là. Nous avons tous été conditionné à l’hyper-consommation. Que consommer rimait avec plaisir. Alors qu’il n’en est rien, dès lors que l’on accepte de se poser deux ou trois questions avant d’acheter. Car en bout de la chaine, c’est tout l’écosystème de la planète, de la biodiversité qui profite de notre engagement à mieux consommer.

Prendre conscience de notre hyper-consommation

Il y a d’abord cette phase de déni, où l’on imagine posséder une dizaine de paire de chaussures, alors qu’en fait c’est le double ou le triple qui trainent au fond du dressing. Idem pour les vêtements, avec ces petits hauts que l’on achète de manière compulsive. Et que dire de ces appareils électriques qui s’accumulent dans la buanderie ou dans le garage ? Dans l’expérience menée par l’ADEME, certains foyer, en revendant les objets inutilisés ont récupéré jusqu’à 1800€ (300€ en moyenne). Des objets qui valaient bien plus au départ. Alors après on va dire que consommer mieux, consommer bio ou local, c’est trop cher ? Acheter un pull en laine des Pyrénées, un t-shirt en tissus recyclé, ou un jean en coton bio, c’est trop cher ? Mais alors que dire de ces vêtements de la fast-fashion achetés et portés une seule fois ? Pourquoi tant dépenser pour simplement gaspiller des ressources ?

Guider vers la sobriété heureuse

On y revient toujours, à la posture de Pierre Rabhi, et de la sobriété heureuse. Ou bien encore de celle de Yannick Jadot, « l’écologie ce n’est pas prendre une douche froide dans le noir chaque semaine« . Mais après concrètement comment changer nos habitudes tellement ancrées dans notre quotidien. Et surtout, comme dans l’expérience menée par l’ADEME, guider ceux qui sont englués dans l’hyper-consommation. Ceux qui restent persuadés qu’avoir une grosse berline allemande, c’est le but d’une vie. Alors qu’à côté de cela, ils font leurs courses à Leclerc pour repartir avec une baguette de pain à 29 centimes. Il est là notre vrai défi !

La question n’est pas de juger les hyper-consommateurs, tellement le marketing et la publicité, ravagent nos cerveaux. Mais de comment ouvrir une brèche dans les habitudes de ces hyper-consommateurs ? La sobriété heureuse, est une démarche vertueuse dès lors qu’elle entre dans nos vies.

Qui a vraiment besoin de 10 paires de chaussures ? Que va-t-on faire d’une centaine de vêtements ?

Des chiffres édifiants de l’hyper-consommation

Peut-être que quelques chiffres pourraient modifier les comportements et les habitudes de consommation ? Si ce n’est déjà fait, peut-être qu’il est l’heure de mesurer son impact climat avec le simulateur de l’ADEME : Nos gestes climat.

  • 2,5 tonnes d’objets en moyenne s’accumulent dans nos logements, soit 45 tonnes de matières pour les fabriquer.
  • Entre 54 et 110 millions de smartphones « trainent » dans nos tiroirs.
  • Les Français pensent posséder 34 appareils électriques et électroniques par foyer. Ils en possèdent en réalité 99 en moyenne dont 6 jamais utilisés.
  • Sur les 21 foyers de l’expérience, plus de 2 tonnes d’appareils électriques et électroniques ont été données, vendus ou dirigés dans les filières de recyclage.

Les bénéfices d’une consommation responsable

Comme le souligne le rapport de l’ADEME, mieux consommer, moins consommer, consommer durable, ce sont des bénéfices concrets et immédiats :

  • Moins de temps à chercher les choses, à ranger ou à faire le ménage,
  • Des espaces de stockage de nouveau fonctionnels,
  • De nouveaux espaces de sociabilité dans la maison,
  • Plus de temps, car moins de ménage, moins de rangement et surtout moins de temps dans les supermarchés,
  • Une tranquilité mentale, moins posséder, c’est directement moins de soucis,

Osez changer ! Mieux consommer pour vivre plus léger. Tous les témoignages, résultats et chiffres de l’expérience de l’ADEME sont accessibles ICI.